Bénin: Théodore Holo donne sa lecture sur l’intervention militaire au Niger

Loan Tamin
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L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo a donné sa lecture de la crise sociopolitique au Niger, dimanche 20 août 2023. Sur les mesures retenues par la Cédéao pour faire reculer les putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, il a notamment exprimé son opposition au règlement de la crise par la force.

 

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Théodore Holo est vent debout contre l’intervention militaire retenue au Niger par les Chefs d’Etats membres de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest. Enième voix – et pas des moindres – qui s’élèvent contre, d’ailleurs soutenu par le président Patrice Talon, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, privilégie en revanche, la voix de la diplomatie et du dialogue.

Invité de Peace Fm, dimanche 20 août 2023, Théodore Holo, reconnaissant qu’il y a une tradition du recours à la force à la CEDEAO avec les interventions en Gambie, en Guinée Bissau, au Libéria et au Mali par le passé, trouve cependant que la meilleure manière est de privilégier le règlement pacifique. « Je ne souhaite pas que nos conflits soient réglés par la force. Je souhaite que ce soit le droit qui définisse les mécanismes de résolution de nos conflits et que les perdants acceptent aussi la décision de la juridiction constitutionnelle », a-t-il confié.

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J’espère que le bon sens interviendra pour que les compromis nécessaires soient trouvés afin que la formule qui a toujours marché pour la CEDEAO puisse donner ses résultats.

Théodore Holo

L’ancien président de la haute juridiction en matière constitutionnelle au Bénin pense que la Cédéao doit d’abord constater l’échec des négociations avant de recourir à une intervention militaire, qui faut-il le rappeler a déjà été planifié notamment avec la force en attente déjà active. « Il faut d’abord épuiser toutes les voies de la diplomatie et constater l’échec de cette diplomatie avant de recourir à la force », a-t-il suggéré tout en invitant les parties prenantes au bon sens.

« J’espère que le bon sens interviendra pour que les compromis nécessaires soient trouvés afin que la formule qui a toujours marché pour la CEDEAO puisse donner ses résultats », a souhaité l’ex-président de la haute juridiction du Bénin avant de relever qu’il reste foncièrement contre l’usage de la force: « Je suis un démocrate dans l’âme. Je suis contre toute violence ».

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