Depuis six mois, l’arrondissement de Ouanho, dans la commune d’Avrankou, est sans chef d’arrondissement (CA). La fuite de Hubert Hounhozounkou, condamné par la Criet, a plongé la population dans une impasse administrative. Entre blocage politique et absence de décision officielle, la situation demeure figée.
Les habitants de l’arrondissement de Ouanho sont en difficulté. Depuis la condamnation et la fuite de Hubert Hounhozounkou, leur CA, plus aucun acte officiel n’est délivré localement. « On souffre beaucoup depuis des mois à Ouanho. Il faut aller dans un autre arrondissement pour des légalisations. Pour des actes administratifs, c’est aussi ailleurs… », déplore un résident, selon Le Matinal.
À l’origine de cette crise, un bras de fer politique. Lors des dernières communales, l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) a obtenu la majorité à Avrankou avec 13 conseillers contre 12 pour le Bloc Républicain (BR). À Ouanho, cependant, le BR a obtenu deux élus contre un pour l’UP-R. C’est pourtant ce dernier, Hubert Hounhozounkou, qui avait été désigné CA. Après sa fuite, l’UP-R a tenté d’imposer son suppléant, mais la préfecture s’y est opposée, considérant que la vacance de poste n’était pas encore officiellement constatée.
Face à l’impasse, le CA d’Atchoukpa, Louis Dègbogbahoun, a été désigné pour assurer l’intérim. Pourtant, il conditionne son entrée en fonction à un acte administratif formel du maire. « Le Chef d’arrondissement, Hubert Hounhozounkou, n’est plus présent. Cela n’est pas directement de ma responsabilité. J’ai été désigné de façon informelle lors d’une réunion de mon parti, en attendant l’élection d’un nouveau CA. Sans un acte administratif, je ne peux pas assurer l’intérim du CA de Ouanho… », explique-t-il. En attendant une décision officielle, les populations continuent de subir les conséquences de cette paralysie.