Bénin : un ex-Colonel de l’armée risque 03 mois de prison pour incitation à la rébellion

Touré Soulémane
Lecture : 3 min
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET)

Au Bénin, l’ex-officier des Forces Armées Béninoises, accusé d’avoir diffusé des informations sensibles dans des groupes WhatsApp, a de nouveau comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) jeudi 16 janvier. Le parquet Spécial a requis une peine de prison assortie de sursis pour l’ex-colonel.

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Le procès de l’ex-officier des Forces armées béninoises (FAB), A.K., ancien colonel et intendant militaire, a pris une autre tournure devant la CRIET ce jeudi 16 janvier 2025. Admis à la retraite depuis 2019, IL est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique à la suite de publications faites dans des groupes WhatsApp.

En effet, l’accusation porte notamment sur la diffusion de deux informations sensibles. La première est relative à un article du journal Libération concernant des relations entre le Chef d’Etat Béninois, Patrice Talon et l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum. Quant à la seconde, il s’agit d’une ancienne vidéo du capitaine Trékpo, un ex-forestier radié des rangs des Eaux et Forêts.

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Ainsi, selon l’accusation, ces publications ont alimenté des débats potentiellement subversifs, en particulier la vidéo, qui évoquait des accusations de déstabilisation contre le Bénin. Toutefois, interrogé lors de l’audience, l’ex-officier a plaidé non coupable, expliquant que son intention était de simplement alerter les autorités, en particulier les responsables militaires, des informations sensibles circulant sur Internet. “Je savais qu’il y a certains de mes patrons qui étaient dans les forums. Certains de mes patrons m’ont appelé après et nous avons discuté du sujet”, a-t-il indiqué, selon 24 au Bénin.

Une peine de 03 mois de prison avec sursis

Cependant, le ministère public considère que les réseaux sociaux ne constituent pas un cadre approprié pour de telles alertes, et la diffusion de ces informations a nui à la stabilité du pays. Par conséquent, dans ses réquisitions, le procureur a demandé une peine de trois mois de prison avec sursis, accompagnée d’une amende de 500 000 francs CFA. Ce dernier a souligné que même si l’ex-officier n’a pas reconnu les faits, il a bien relayé les informations incriminées.

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Par ailleurs, de son côté, la défense a argué qu’il n’y avait aucune intention malveillante dans ses actions et a demandé l’acquittement. D’où, le délibéré du dossier a été fixé au 6 mars 2025, date à laquelle la cour rendra sa décision.

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