Bénin : un recours contre les interprétations de Koffi Aza sur le Toffa 2025 déposé à la Cour Constitutionnelle

Touré Soulémane
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David Koffi Aza, prêtre du Fâ

Trois citoyens béninois ont déposé un recours contre David Koffi Aza, prêtre Fâ et membre du Comité des rites vodun, pour violation de la Constitution. Les plaignants l’accusent d’avoir tenu des propos contraires aux principes constitutionnels en évoquant le maintient de Patrice Talon au pouvoir, lors de ses interventions médiatiques sur le Toffa 2025.

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Après le recours sur la « Nouvelle République » déclaré irrecevable par la Cour, trois autres citoyens ont déposé un niveau recours contre David Koffi Aza, prêtre Fâ et membre du Comité des rites vodun. En effet, selon Banouto, le recours adressé à la Cour constitutionnelle, souligne que Koffi Aza a, lors d’une émission sur TVC Bénin le 12 janvier 2025, suggéré que le peuple béninois pourrait regretter le départ du président Talon en 2026.

“Si nous faisons tout pour que le président parte en 2026, que ce soit les mouvanciers ou les opposants, nous allons tous le regretter”, avait déclaré le prêtre. Ces propos, répétés sur plusieurs plateaux de télévision et radios, sont jugés comme une atteinte grave aux valeurs démocratiques du Bénin.

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Les requérants, Noël Olivier Koko, Judicaël Glèlè et Prosper Bodjrènou, estiment que ces déclarations encouragent un régime autoritaire en contradiction avec la Constitution, qui limite le mandat présidentiel à cinq ans, renouvelable une seule fois. Selon eux, les propos de Koffi Aza suscitent la peur et incitent à la confiscation du pouvoir, un concept rejeté par le Préambule de la Constitution béninoise. « Elle suscite aussi un régime politique fondé sur la confiscation de pouvoir et la dictature. Or la Constitution prévoit un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois », selon la même source.

Ils rappellent également la jurisprudence de la Cour constitutionnelle, notamment la décision DCC 14-156 du 19 août 2014, où la Cour avait jugé que l’usage de la liberté d’expression ne dispense pas de respecter la Constitution, surtout pour des personnalités publiques. Dans cette affaire, la Cour avait affirmé que les propos d’une ministre sur la limitation des mandats présidentiels constituaient une atteinte au principe constitutionnel.

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