Le Bénin a lancé, mardi 30 septembre 2025, l’exploitation de son fichier automatisé des empreintes digitales et palmaires à usage criminel. Un outil technologique de pointe qui vise à renforcer la fiabilité des enquêtes policières et judiciaires.
Empreintes digitales : le Bénin modernise ses enquêtes policières
C’est une nouvelle ère de modernisation qui s’ouvre pour la Police républicaine. En effet, le mardi 30 septembre, le gouvernement a mis en service le Système automatisé d’identification par empreintes digitales et palmaires (AFIS). La cérémonie s’est déroulée au sein de la Direction générale de Police. À cette occasion, les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Yvon Détchénou et Alassane Séidou, ont officiellement inauguré les nouveaux locaux du service de la Police technique et scientifique.
Ce dispositif technologique permet désormais à la police de remonter plus rapidement aux auteurs d’infractions à partir des traces laissées sur les lieux de crime. « Incriminer des individus ayant commis des crimes sur la base de preuves matérielles tangibles, telles que les empreintes digitales ou palmaires, est un élément essentiel dans le processus pénal », a souligné Faure Remy, représentant de l’Union européenne.
Le système AFIS s’inscrit dans le cadre du Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO), un programme régional auquel adhèrent 17 pays. Il permettra un échange automatique d’informations criminelles entre services de police, renforçant ainsi la coopération sous-régionale.
Le Directeur et contrôleur général de la Police républicaine, Brice Allowanou, s’est réjoui de l’aboutissement de ce projet. « Cette plateforme permettra désormais un échange automatisé d’informations policières entre les différents services chargés de l’application de la loi », a-t-il décalré.
Selon Yvon Détchénou, cette avancée s’enrôle dans une logique de consolidation du programme d’actions du gouvernement et vise à renforcer le lien entre police judiciaire et autorité judiciaire. Le représentant de la CEDEAO au Bénin, Amadou Diongue, a salué une initiative qui permettra d’identifier de manière fiable les auteurs d’infractions et d’innocenter les personnes injustement soupçonnées.