Poursuivi dans le cadre des violences électorales de 2021 au Bénin, Thibaut Ogou, comme bien d’autres a été condamné à 38 mois de prison ferme plus une amende de 2 millions de FCFA par la CRIET, le vendredi 10 mai 2024 à Cotonou. Après la peine prononcée par le juge, « c’est une justice que nous avons au Bénin ? Vous me faites honte », avait lancé Thibaut Ogou au juge. Puis, il dit « je suis un cabri mort. Faites de moi ce que vous voulez… ».
En réalité, cette réaction de l’activiste Thibaut Ogou, a fait de lui la cible d’une éventuelle seconde poursuite judiciaire pour “outrage au magistrat”. Cependant, l’ancien ministre béninois de la justice Valentin Djènontin a anticipé sa formule de clémence au profit du détenu Thibaut Ogou. Car Valentin Djènontin a appelé les juges à ne pas engager une autre procédure de poursuite contre T.Ogou.
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« Avec le réquisitoire du Ministère Public, il était convaincu de retrouver sa liberté aujourd’hui ; cependant, vous l’avez condamné à 38 mois, prolongeant ainsi sa détention de deux mois », a d’abord indiqué l’ancien ministre ET d’ajouter par la suite « monsieur le juge, permettez-moi de vous dire que ce n’était pas Thibaut qui parlait. C’est plutôt la douleur en lui qui s’extériorisait ».
A cet effet, dans son plaidoyer, Valentin Djènontin est allé jusqu’à même révéler la situation que vit l’ancien agent de la gendarmerie nationale T. Ogou pour expliquer aux juges. « Pour un jeune homme ayant perdu sa femme et son enfant pendant sa détention pour un acte qu’il continue de nier, je vous en prie, comprenez son amertume et son tourment intérieur », a -t-il prié aux juges.