Le porte-parole du gouvernement béninois a réagi aux nombreux scandales financiers qui ont secoué certaines structures et sociétés d’Etat. Dans son traditionnel point de presse consécutif au conseil des ministres, Wilfried Léandre Houngbédji a donné des clarifications sur les nombreuses interrogations qui planent sur le dispositif de sélection des cadres techniques de l’administration béninoise.
Les cas de malversations financières enregistrées ces derniers jours au sein de l’administration mettent-ils à mal, les critères de sélection des cadres techniques et la lutte contre la corruption au Bénin ? Ce sont entre autres les interrogations qui ont été formulées à l’endroit de Wilfried Léandre Houngbédji lors du point de presse mercredi à l’issue du Conseil des ministres.
Sur la question, le porte-parole du gouvernement s’est montré rassurant. En effet, réagissant aux scandales à la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et au Conseil national de lutte contre le Sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (Cnls-Tp), il a indiqué que tout cadre technique, avant d’intégré quelque structure étatique fait d’abord, l’objet d’enquête de moralité et qu’il revient plutôt au cadre, de continuer à faire preuve de cette moralité une fois en poste.
D’après Wilfried Léandre Houngbédji « les enquêtes de moralité sont des présomptions d’intégrité. Une fois en situation, il appartient au cadre positionné de faire preuve de cette intégrité dont il est crédité. Si les faits de détournement sont avérés, cela voudra dire que le gouvernement a eu raison de tout temps de considérer que la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance reste une affaire de tous les jours. Cela n’a jamais été un combat définitivement gagné. »
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La philosophie du gouvernement
Face à la presse, le Secrétaire général adjoint du gouvernement a aussi évoqué la dynamique de l’exécutif qu’il a d’ailleurs caricaturée en une philosophie qui consiste à doter les administrations de cadres prédisposés à la fonction au moyen d’un processus de sélection très rigoureux. « L’objectif de la démarche qui consiste pour le gouvernement, à procéder par appel à candidatures, à faire le tri, à faire passer des entretiens, des tests psychotechniques aux postulants, le tout parachevé par des enquêtes de moralité avant leur inscription au fichier national, leur tirage au sort, puis leur nomination est de disposer de cadres compétents et aussi intègres. », va-t-il ajouter.
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Patrice Talon « intraitable »
Se désolant la “malhonnêteté” de certains cadres qui continuent de s’illustrer dans des écarts de conduite avec la gestion de ressources publiques, et ceci, malgré le dispositif de prévention, mais aussi de sanction mis en place, le porte-parole du gouvernement rappelle que « le président de la République a toujours indiqué au gouvernement qu’il sera intraitable et la justice elle-même a été instruite depuis le début dans le cadre de la politique pénale du gouvernement d’avoir la main lourde contre les auteurs de corruption et ses succédanés.». Wilfried Léandre Houngbédji conclut tout simplement en faisant savoir que les concernés seront évidemment appelés à répondre de leurs actes.