Après des mois d’attente dans des conditions de vie difficiles, environ 150 migrants Béninois bloqués en Algérie pourraient bientôt trouver une issue favorable à leur situation. Selon nos informations, une mission béninoise, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se rendra en Algérie dans les prochaines semaines. Cette mission, va procéder à l’identification et à la délivrance de documents de rapatriement, dans le cadre d’un programme de retour volontaire.
La délégation béninoise, en réponse à une invitation de l’OIM Algérie, devrait quitter Cotonou vers la fin du mois de novembre pour une mission essentielle : rapatriement de près de 150 ressortissants béninois bloqués en Algérie. Cette mission intervient après plusieurs mois de réclamations de la part des migrants, qui déplorent leurs conditions de vie précaires et l’absence de perspectives. L’objectif de cette visite sera de tenir une réunion tripartite entre la délégation béninoise, l’OIM Algérie, et les autorités algériennes à Alger.
Suite à cette rencontre, la délégation béninoise procédera en présence des représentants de l’OIM-Algérie et des autorités algériennes, à l’identification des migrants. Après cette phase, suivra celle de la délivrance des laissez-passer, pour leur rapatriement au Bénin, prévu pour le mois de décembre 2024, selon le calendrier établi à cet effet. D’après une source diplomatique, la partie béninoise a confirmé sa pleine disponibilité à suivre ce calendrier établi en concertation avec l’OIM Algérie et basé sur la disponibilité des autorités locales.
L’impatience des migrants…
Les migrants concernés par ce programme de retour volontaire expriment un profond soulagement à l’annonce de cette nouvelle. Bakari, l’un des ressortissants bloqués, inscrit auprès de l’OIM dès le 1er juillet 2024, avait confié à Africaho : « Nous sommes inscrits auprès de l’OIM depuis des mois, mais rien n’avance. ». Selon lui, il avait été informé en août de l’arrivée d’une mission béninoise pour procéder à l’identification des migrants en vue de leur rapatriement. Cependant, l’attente s’était prolongée sans évolution concrète, ce qui alimente la frustration des migrants sur place, confrontés à des conditions de vie qu’ils jugent « déplorables ».