Le gouvernement nigérian dirigé par le président Bola Tinubu a suspendu mardi 1er août 2023, l’approvisionnement en électricité à la République du Niger, en réponse aux sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’Etat, il y a une semaine contre le président Mohamed Bazoum.
Connu comme le plus grand fournisseur d’énergie électrique dans la sous-région ouest-africaine, le Nigéria réaffirme sa position tranchée vis-à-vis des autorités militaires au pouvoir au Niger. En effet, après l’annonce des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le pays vient de couper son approvisionnement en electricité au Niger.
Le Niger, qui dépend fortement de l’approvisionnement en électricité du Nigeria, connaît désormais des coupures de courant dans certaines de ses principales villes, notamment Niamey, Maradi et Zinder. Les habitants de ces régions doivent faire face à des interruptions d’électricité pouvant aller jusqu’à cinq heures par jour, une situation critique qui affecte la vie quotidienne des citoyens et l’économie du pays.
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Les clarifications de la société nationale d’électricité du Niger
Selon les médias locaux, la Nigelec a confirmé que les coupures de courant résultent de la décision du Nigeria d’interrompre son approvisionnement électrique. Cette interruption de l’approvisionnement en électricité a suscité des inquiétudes quant aux conséquences sur les relations entre les deux pays voisins. Le Niger, déjà confronté à des défis économiques et politiques, est maintenant confronté à une crise énergétique majeure qui affecte directement la vie de ses citoyens.
Lors de son élection en juillet à la tête de l’institution sous régionale, Bola Tinubu a prévenu contre toute tentative de coup d’Etat dans l’un des pays membres de la CEDEAO. « Nous en avons besoin pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde. Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest », avait-il déclaré face aux Chefs d’Etat des autres pays membres. Cette décision ainsi prise, une semaine après le coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum vient donc corroborer ses propos du dirigeant qui devra aussi faire face aux soutiens des autorités militaires, appuyée déjà dans la sous-région par le Mali, le Burkina, le Mali, etc.