Brenda Biya, l’Ambassadrice de l’homosexualité au Cameroun ?

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min
Brenda Biya, fille de Paul Biya, président du Cameroun.

Brenda Biya suscite une grande controverse au Cameroun après son apparition le 30 juin dernier sur une photo d’elle embrassant sa compagne, Layyons, avec une déclaration d’amour. Malgré les nombreux commentaires qui ont fusé sur les réseaux sociaux – qui pour soutenir la fille de Paul Biya, qui pour déplorer l’homosexualité – elle a presque entériné sa posture vis-à-vis de l’homosexualité.

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Dans une interview dans Le Parisien ce 9 juillet 2024, la jeune femme de 26 ans a expliqué que sa décision visait à envoyer un message fort de soutien aux personnes dans des situations similaires à la sienne, qui souffrent souvent en silence, précisément dans son pays : le Cameroun. Brenda Biya a révélé que son parcours pour accepter son orientation sexuelle a été marqué par le déni et la difficulté, en raison des traditions et des normes sociales dans ce pays d’Afrique centrale.

« Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. », a-t-elle déclaré. Elle a également partagé que sa famille, bien qu’elle ait reçu des appels après son annonce, n’a pas encore eu de discussion directe avec elle sur le sujet. « Ils voulaient que je supprime la publication. Mais […] j’avais déjà sauté le pas. […] Depuis, c’est silence radio. », a indiqué la fille du président camerounais faisant référence à ses parents, le président camerounais et la première dame, Chantal Biya.

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Une posture très critiquée

La publication de Brenda a suscité des réactions diverses, avec beaucoup de soutien mais aussi des critiques et des réactions homophobes. Malgré les risques personnels et sociaux qu’elle encourt, y compris la possibilité de poursuites pénales si elle retourne au Cameroun, Brenda reste déterminée à plaider pour un changement dans la législation. Actuellement, les relations homosexuelles au Cameroun peuvent être punies de peines allant jusqu’à cinq ans de prison.

En réponse, une source gouvernementale à Yaoundé a souligné que cette affaire relevait de la vie privée d’une personne majeure résidant à l’étranger et n’engageait pas le gouvernement camerounais ni le président Biya.

Pour Brenda Biya, malgré les défis à venir, son plus grand souhait est d’avoir une conversation ouverte et honnête avec ses parents pour clarifier les choses. Pour l’instant, elle leur laisse le temps de digérer cette nouvelle réalité.

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