La police fédérale brésilienne a annoncé mardi 19 novembre 2024, l’arrestation de cinq officiers accusés d’avoir orchestré un complot pour renverser le président Luiz Inácio Lula da Silva. Parmi eux, un officier de police fédérale et quatre militaires. Les suspects prévoyaient également d’assassiner plusieurs figures politiques au Brésil, dont le juge Alexandre de Moraes et le vice-président Geraldo Alckmin.
Une tentative de coup d’Etat contre le président Lula da Silva déjoué au Brésil. La police nationale a annoncé a mis la main sur cinq officiers qui planifiaient un complot en connivence avec des acteurs politiques. L’enquête selon Afrique sur 7, a révélé l’existence d’un plan élaboré visant à instaurer un régime militaire en renversant les résultats de l’élection présidentielle de 2022. Surnommée « Copa 2022 », l’opération des conspirateurs incluait la surveillance prolongée de Lula et de Moraes, ainsi que des projets d’assassinats utilisant des explosifs ou du poison lors de leurs apparitions publiques.
Les autorités brésiliennes ont indiqué que les noms de généraux proches de l’ancien président Jair Bolsonaro, notamment Augusto Heleno et Braga Netto, avaient été mentionnés comme figures potentielles d’un gouvernement alternatif en cas de succès du coup d’État.
Les arrestations, effectuées à Rio de Janeiro alors que la ville accueille le sommet du G20, ont provoqué une onde de choc dans tout le pays. Elles mettent en lumière les fractures politiques persistantes au Brésil, accentuées depuis le retour au pouvoir de Lula.
Ce complot soulève de nouvelles interrogations sur la résurgence d’idées putschistes au sein des cercles militaires et sur les menaces pesant sur la démocratie brésilienne. Le gouvernement de Lula a réaffirmé son engagement à maintenir l’État de droit et à poursuivre les responsables de cette tentative avortée.