Brice Clotaire Oligui Nguema investi président, prend des engagements envers les Gabonais

Paul Danongbe
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Brice Clotaire Oligui Nguema investi président de la 5ème République au Gabon.

Vainqueur de l’élection présidentielle du 12 avril, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a prêté serment samedi à Libreville. Celui qui devient ainsi le premier président de la Ve République gabonaise – vingt mois après la chute d’Ali Bongo – a pris des engagements vis-à-vis du peuple gabonais.

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Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement pris les rênes du Gabon, samedi 3 mai, lors d’une cérémonie d’investiture au stade d’Angondjé, en périphérie de Libreville. Élu à une large majorité le 12 avril dernier, l’ancien chef de la transition a prêté serment devant la Cour constitutionnelle et un parterre de chefs d’État africains, devenant ainsi le premier président de la Ve République du pays.

Sous les acclamations d’environ 40 000 personnes, et en présence de 16 dirigeants africains, dont le très applaudi président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Oligui Nguema a juré de « respecter et défendre fidèlement la Constitution et l’État de droit ». La cérémonie a été marquée par des symboles forts : la remise du collier présidentiel, des attributs traditionnels du pouvoir, ainsi qu’une torche, représentant la « lumière, l’espoir et la responsabilité partagée », qu’il a symboliquement transmise à son homologue guinéen Mamadi Doumbouya, en appel implicite à l’organisation d’élections en Guinée.

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Les priorités évoquées dans le discours d’investiture

Dans son premier discours en tant que président élu, Oligui Nguema a esquissé les priorités de son mandat : diversification de l’économie, lutte contre le chômage des jeunes, transformation locale des ressources naturelles. Le tout nouveau président élu a également évoqué le combat contre « l’impunité, la corruption, la cupidité, le laxisme et la paresse ». Selon les médias locaux, une coupure d’électricité survenue pendant la cérémonie a par ailleurs, rappelé involontairement, l’urgence de réformer les infrastructures du pays.

Le chef de l’État a également précisé le calendrier de mise en place des nouvelles institutions : les élections législatives et locales se tiendront les 27 septembre et 11 octobre, avant les sénatoriales. La transition prendra fin le 23 décembre avec la prestation de serment de la nouvelle Cour constitutionnelle.

L’ambiance festive n’a pas empêché certains citoyens d’exprimer des attentes fortes. « Il ne faut pas qu’il nous trahisse en devenant dictateur », confiait un participant. Un autre ajoutait : « Il doit continuer ce qu’il a commencé. C’est ce qu’on attend de lui. »

Si la cérémonie a été saluée par de nombreux Gabonais comme un moment historique, elle marque surtout le début d’un mandat scruté de près, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

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