Au Bénin, le gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale, le projet de loi des finances gestion 2026 pour examen et vote. Ce projet de loi de finances pour la gestion 2026, s’équilibre en ressources et en charges à 3 783,984 milliards de FCFA contre 3551,005 milliards de FCFA pour la gestion 2025.
Réuni en Conseil des ministres ce mercredi 10 septembre 2025, le gouvernement a annoncé la transmission à l’Assemblée nationale, du projet de loi des finances gestion 2026. À la session budgétaire qui s’ouvrira dans les prochaines semaines, les députés vont se pencher sur l’examen et le vote de ce projet de loi des finances.
Extrait du Conseil des ministres
Les orientations économiques et budgétaires pour la gestion 2026 sont focalisées sur le renforcement des facteurs clés de la transformation structurelle de l’économie nationale et une meilleure approche budgétaire de redistribution des fruits de la croissance économique pour plus d’équité et de justice sociale. Ces projections sont conformes aux discussions tenues lors du débat d’orientation budgétaire le 27 juin 2025 à l’Assemblée nationale.
Le présent projet a donc pour vocation de permettre la poursuite des actions de diversification de l’économie par le développement du secteur industriel et des infrastructures, ainsi que le renforcement du capital humain.
Il postule un taux de croissance économique qui s’établirait à 7,5%, tiré notamment par : (i) un secteur agricole dynamique dont l’activité resterait robuste, grâce aux initiatives de soutien à la mécanisation agricole, l’accès aux intrants agricoles et au conseil agricole, la maîtrise de l’eau pour des fins agricoles et pastorales (ii) l’augmentation de l’activité industrielle, (iii) l’accroissement du trafic au port de Cotonou et des actions de promotion touristique.
Dans un tel contexte, le projet de loi de finances pour la gestion 2026, s’équilibre en ressources et en charges à 3 783,984 milliards de FCFA contre 3551,005 milliards de FCFA pour la gestion 2025 ; le taux d’inflation restant maîtrisé autour de 2,0%, en dessous de la norme communautaire de 3,0% de l’UEMOA ; tandis que les dépenses à sensibilité sociale représenteraient 42% du budget général.
Sur cette base, les efforts d’investissements en cours dans les domaines clés de la santé et de la protection sociale, du développement du savoir et de la connaissance, du tourisme, de l’énergie, de l’eau, des transports et du numérique, seront poursuivis et renforcés.
De même, les allocations budgétaires seront également orientées vers l’extension du projet de suppléments alimentaires au profit des femmes enceintes, allaitantes et des enfants couvrant les 1000 premiers jours après la naissance.
En outre, s’ajouteront au volet nutrition, les actions visant la couverture totale des écoles maternelles et primaires publiques en cantines scolaires, l’octroi de bourses d’études dans les écoles privées de renommée internationale, l’accélération des réformes de l’enseignement technique, l’opérationnalisation de Sèmè-City, le renforcement et la modernisation du plateau technique sanitaire.
Par ailleurs, un point d’attention sera accordé au financement des activités entrant dans le cadre des élections générales de 2026 pour lesquelles les ressources sont déjà entièrement mobilisées.
Enfin, le triennal 2026-2028 privilégiera en matière de sécurité, l’installation de systèmes de vidéoprotection dans les grandes villes du pays et la forte dotation des Forces de Défense et de Sécurité en engins et vecteurs performants. Autant d’actions d’envergure qui visent l’intégration des thématiques transversales et l’atteinte des cibles pertinentes des ODD.
Le ministre de l’Economie et des Finances est instruit, en lien avec les autres ministres concernés, de présenter à l’Assemblée nationale ce projet et de suivre l’aboutissement de la procédure législative y relative.