Onze militaires burkinabè, dont huit officiers, ont été suspendus de leurs fonctions à compter du mercredi 4 octobre 2023, selon un décret du ministère de la Défense et des anciens combattants du Burkina Faso.
La suspension des onze militaires, dont huit officiers, a été annoncée par le ministère de la Défense du Burkina Faso sans fournir d’explications officielles concernant cette mesure. Cette décision survient après que le gouvernement burkinabè ait déclaré avoir réussi à contrecarrer une tentative de coup d’État, impliquant notamment des gendarmes et des militaires.
Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a également pris des mesures en limogeant le chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Évrard Somda, et en le remplaçant par le lieutenant-colonel Kouagri Natama.
“Pas de sentiment”
Dans une interview accordée à la presse nationale, le capitaine Ibrahim Traoré a souligné qu’il n’y aurait “pas de sentiment” envers ceux qui cherchent à déstabiliser le pays. Il a qualifié les auteurs de la tentative de coup d’État d'”individus manipulés” et a affirmé qu’il n’y avait “pas de malaise” au sein des forces armées nationales.
Le contexte politique du Burkina Faso est marqué par une série de bouleversements ces dernières années, avec des changements de pouvoir et des tensions persistantes. Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir en septembre 2022 après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait lui-même renversé le président civil Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt.
Le président de la transition a souligné que la sécurisation du territoire était sa priorité en vue de l’organisation des élections prévues en juillet 2024, conformément à la Charte de la Transition. Il a affirmé que ces élections ne se limiteraient pas uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, mais se dérouleraient dans tout le pays.