Le gouvernement burkinabé a adopté un projet de loi d’amnistie aux personnes condamnées pour leur implication dans le coup d’État manqué de 2015.
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015. Cette mesure, récemment annoncée par le ministre de la Justice, impose aux bénéficiaires de reconnaître les faits et de s’engager activement dans la lutte contre le terrorisme.
Le putsch de 2015 avait été perpétré par des membres de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, dirigés par les généraux Gilbert Dienderé et Djibril Basolé. Il visait en effet, à interrompre la transition engagée après la chute de Blaise Compaoré. L’échec du coup d’État avait conduit à des condamnations sévères pour plusieurs officiers.
Les bénéficiaires de cette amnistie seront désignés dans un décret à venir et devront manifester leur volonté d’être déployés sur les fronts de la reconquête territoriale. Selon le ministre de la Justice, cette mesure n’annule pas les acquis de l’insurrection populaire de 2014 qui avait conduit au départ de Blaise Compaoré.
Alors que certains juristes estiment que cette décision revient à légitimer le coup d’État et à réhabiliter ses auteurs, les avocats des victimes expriment leur incompréhension face à cette initiative. La loi d’amnistie pourrait cependant mettre fin à la lenteur des procédures judiciaires et répondre aux besoins sécuritaires actuels du pays.