Burkina Faso : départ partiel des paramilitaires russes de la Brigade Bear

Mohamed Fousso
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Une partie des paramilitaires de la société russe Brigade Bear, déployée au Burkina Faso depuis mai 2024, a entamé son retrait en raison de l’escalade du conflit en Ukraine.

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La Brigade Bear, composée initialement de 300 hommes, a annoncé le départ d’au moins 100 de ses membres pour se concentrer sur la défense de la Crimée contre l’offensive ukrainienne. C’est ce que peut retenir selon un message publié sur leur chaîne Telegram.

Les paramilitaires russes, arrivés en Afrique de l’Ouest avec des photos en vol et devant les drapeaux burkinabè et nigérien, étaient chargés de la sécurité de hauts responsables, y compris potentiellement du président Ibrahim Traoré. Le commandant de la Brigade Bear, Viktor Yermaloev, a confirmé ce départ, expliquant que la brigade reviendrait en Afrique une fois leur mission en Russie achevée.

La Brigade Bear, qui a été récemment vue dans des vidéos assurant la protection du président Traoré, était également impliquée dans la sécurité de l’ambassadeur russe au Burkina Faso. Dimitri Zufferey, du collectif All Eyes on Wagner, indique que les paramilitaires russes se concentrent généralement sur la protection des régimes en place, ce qui semble corroboré par les vidéos montrant leur présence autour du capitaine Traoré.

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Des avis divergeant sur le retrait

Maxime Audinet, chercheur à l’IRSEM, souligne que ce retrait, quelque part attendu, pourrait affaiblir la sécurité du régime burkinabè. Cependant, Jabir Touré, consultant en stratégie militaire, estime pour sa part que les 200 hommes restants devraient suffire à maintenir la sécurité du régime, malgré le départ de cette partie des effectifs.

Le calendrier exact du départ des paramilitaires russes n’est pas encore précisé. Ce retrait survient peu après le massacre de Barsalogho, où plus de 200 personnes ont été tuées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), bien que ce chiffre n’ait pas encore été confirmé officiellement par les autorités burkinabè.

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