La transition au Burkina se montre de plus en plus engagée contre les dysfonctionnements qui ralentissent le développement du pays. En effet, dans une déclaration face au personnel de la présidence du Faso, des services rattachés et d’autres fonctionnaires de l’Etat, le président Ibrahim Traoré a indiqué vouloir engager le pays dans un nouveau départ.
« La lutte contre le terrorisme a connu des avancées, mais nous devons reconnaître qu’il existe un domaine où la lutte n’a pas été aussi vigoureuse : la corruption et la lenteur administrative. En tout cas, l’administration en général a failli. Il faut reconnaître que cela n’a pas fonctionné comme prévu. Pourquoi ? Parce que nous avions alloué du temps pour sensibiliser et communiquer avec les gens, afin qu’ils comprennent, que ce soit dans l’armée ou dans le secteur civil. Il était essentiel que les gens comprennent notre direction et la nécessité de changer certaines habitudes. Malheureusement, au lieu de comprendre, beaucoup ont fait semblant et pensé que nous ne prendrions jamais de mesures. » fait savoir le président de la transition burkinabé.
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Une lutte ferme avec des mesures sévères
Insistant sur le caractère ferme de la traque q’il vient ainsi de lancer, le Capitaine Ibrahim Traoré précise que des mesures sévères seront prises contre les cas avérés de corruption et de népotisme au sein de l’administration publique. Et pour y parvenir, il appelle d’ailleurs, les autorités compétentes pour connaitre de ces dossiers à activer les conseils de discipline au sein des différentes structures de l’administration afin de prendre des sanctions à l’encontre des agents indélicats, même si cela doit aller jusqu’au licenciement.
« Personne ne souhaite sanctionner, mais il est essentiel de mettre de l’ordre. Les émotions ne doivent pas nous guider dans ce processus. Nous sommes en temps de guerre, et il est impératif de gérer efficacement les ressources, y compris les ressources humaines », a-t-il martelé.
Le Capitaine Ibrahim Traoré a également soutenu que le gouvernement de la transition va agir dans le cadre de la promotion du développement endogène et la lutte en faveur des plus démunis de la société burkinabé. Il a annoncé à cet effet, de grands projets dans le domaine de l’agriculture, notamment une offensive agropastorale et alimentaire visant à garantir la sécurité alimentaire.