Le gouvernement burkinabè a lancé, mercredi 2 octobre 2025, la deuxième phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPEC). Dans un message lu par le Premier ministre, le président Ibrahim Traoré a dénoncé le pillage des deniers publics et appelé à une mobilisation collective contre la corruption.
Ibrahim Traoré vent debout contre la corruption et le pillage de deniers publics
À Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a haussé le ton. Ce 2 octobre 2025, le personnel de la Primature a procédé à la montée des couleurs marquant le lancement officiel de la deuxième phase des JEPPEC. À cette occasion, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a transmis le message du président au peuple burkinabè.
Dans son discours, le chef de l’État a salué « l’éveil progressif du patriotisme » et les sacrifices quotidiens consentis par les Burkinabè pour préserver la dignité et la souveraineté nationale. Il a remercié les citoyens engagés dans des initiatives comme le Fonds de soutien patriotique, Faso Mêbo, l’actionnariat populaire ou encore les cohortes d’immersion patriotique.
Mais le ton s’est voulu ferme. Ibrahim Traoré a insisté sur la nécessité d’ancrer l’ordre et la discipline dans la société. « La Révolution ne peut pas placer un agent de la brigade Laabal derrière chaque citoyen », a-t-il prévenu, appelant chacun à devenir un modèle d’intégrité.
Le président du Faso a fixé deux priorités pour cette phase des JEPPEC. Il s’agit notamment de protéger les biens publics et combattre la corruption et le racket. Il a dénoncé sans détour les fonctionnaires malhonnêtes.
« Celui qui rackette le peuple ou détourne les maigres ressources de l’État n’est pas un révolutionnaire : il est l’ennemi de la Patrie », a-t-il déclaré. Prévue jusqu’au 16 octobre 2025, cette campagne appelle chaque Burkinabè à poser des actes concrets d’engagement citoyen.