Burkina Faso : Ibrahim Traoré ressuscite l’Institut des Peuples Noirs

Touré Soulémane
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Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, lors du Conseil des ministres du vendredi 02 mai 2025

Présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré, le Conseil des ministres du mercredi 14 mai 2025 a adopté un décret portant création de l’Institut des Peuples Noirs/Farafina. Ceci, en hommage à la vision panafricaine de l’ancien président Thomas Sankara.

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Le Capitaine Ibrahim Traoré ouvre un nouveau chapitre dans la mémoire de Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme. En Conseil des ministres ce mercredi, le gouvernement de la transition du Burkina Faso a adopté « un décret portant création de l’Institut des Peuples Noirs/Farafina (IPN/Farafina) ». En effet, cette initiative « traduit concrètement la volonté du Président Traoré de restaurer l’ex-Institut des peuples noirs », selon le compte rendu officiel.

D’abord, cette décision s’inscrit dans la logique du message à la Nation prononcé par le Capitaine Ibrahim Traoré le 31 décembre 2024. Ainsi, le président burkinabè y exprimait « sa volonté de faire de l’Institut des Peuples Noirs/Farafina, une structure d’attraction intellectuelle et identitaire, destinée à accueillir les peuples noirs du monde entier, à sauvegarder leurs héritages culturels et à moderniser les savoirs endogènes ».

Une structure panafricaine à vocation scientifique, idéologique…

L’Institut des Peuples Noirs (l’IPN/Farafina) ambitionne également d’être « une structure panafricaine à vocation scientifique, idéologique, diplomatique et culturelle », précise le Conseil des ministres. Sa mission : « œuvrer à la réaffirmation des idéaux de souveraineté, de panafricanisme et de renaissance culturelle africaine ».

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Rappelons que l’IPN est né en 1986 à Ouagadougou lors d’un symposium international, à l’initiative du Capitaine Thomas Sankara, président du Faso à l’époque, comme réponse à « la négation du rôle et de la contribution des Africains dans l’histoire du monde ». Toutefois, après la mort du leader révolutionnaire, l’institution a traversé de longues années d’oubli, marquées par « de nombreuses difficultés » et par « le tourbillon des actions d’effacement de la mémoire du panafricaniste, Thomas Sankara ».

Aujourd’hui, avec cette réinstitution, le Burkina Faso entend « réaffirmer son leadership dans la promotion du panafricanisme », tout en donnant une seconde vie à une institution visionnaire. Cette relance du Capitaine Ibrahim Traoré, ouvre une nouvelle page identitaire pour le pays, résolument engagé sur la voie de la souveraineté et de la renaissance culturelle africaine.

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Soulémane Touré, journaliste béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication. En poste à Africaho, je suis dispose d'une solide expérience dans la presse en ligne. Contact : 01 56121216 - sulassanabambitoure@gmail.com
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