Au Burkina Faso, la peine de mort est rétablie dans le cadre d’une réforme du code pénal. Désormais, elle sera appliquée pour les crimes de haute trahison ainsi que les actes de terrorisme et d’espionnage.
Le Burkina Faso rétablit la peine de mort !
En Conseil des ministres ce jeudi 4 décembre, le gouvernement du Burkina Faso a adopté une reforme du code pénal rétablissant la peine de mort. Plusieurs infractions, parmi lesquelles la haute trahison, les actes de terrorisme ou encore les actes d’espionnage, sont désormais passibles de la peine capitale.
Selon le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala, « l’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans la dynamique des réformes globales du secteur pour une justice qui répond aux aspirations profondes du peuple ». Il répond également à la vision et des instructions données par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il expliqué.
Pour l’ONG Human Rights Watch, c’est un dernier coup porté à la situation dégradante des droits humains de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Suivant les recommandations de l’Assemblée générale des Nations unies et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), environ 170 pays dans le monde ont aboli la peine de mort ou ont instauré un moratoire à son sujet. Les dernières exécutions capitales au Burkina Faso remontent à 1988.
