Environ un moi après son décès en détention à Abidjan, le corps de l’influenceur burkinabè Alino Faso est attendu ce lundi 18 août à Ouagadougou. Le gouvernement burkinabè promet des obsèques dignes et une suite judiciaire à cette affaire qui continue de susciter des interrogations.
Rapatriement du corps d’Alino Faso : Ouagadougou veut voir clair
Plus connu sous le nom d’Alino Faso, le rapatriement de la dépouille d’Alain Christophe Traoré est prévu ce lundi après-midi. L’influenceur, arrêté en janvier 2025 en Côte d’Ivoire, avait d’abord été inculpé pour « intelligence avec des agents d’un État étranger », selon le procureur d’Abidjan.
Ensuite, le 24 juillet, Alino Faso est retrouvé mort dans sa cellule. La justice ivoirienne évoque un suicide par pendaison. Mais les autorités burkinabè rejettent cette version. Elles exigent une enquête indépendante et transparente.
Ainsi, le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a affirmé que le gouvernement, en accord avec la famille, souhaite organiser des obsèques « dignes et honorables ». De plus, il promet que toutes les conditions sont réunies pour relancer le dossier.
Toutefois, selon RFI, la justice burkinabè attend l’arrivée du corps pour engager les premières démarches. Une source proche du dossier souligne que l’instruction devra tout reprendre depuis le début. L’avocat d’Alino Faso à Abidjan n’a pas été associé aux constatations initiales. Cette absence de transparence judiciaire est vivement critiquée par les proches du défunt.
Par ailleurs, la famille souhaite qu’un juge d’instruction au Burkina ouvre officiellement le dossier. Ses avocats comptent déposer des requêtes pour faire la lumière sur les causes réelles de la mort.