Au Burkina Faso, la représentante des Nations Unies, Carol Flore-Smereczniak, a été déclarée persona non grata. Les autorités lui reprochent sa responsabilité dans l’élaboration d’un rapport du secrétaire général de l’ONU sur les enfants et le conflit armé au Burkina Faso, rapport qu’elles jugent porteur d’“informations graves et mensongères”.
Burkina Faso : la représentante de l’ONU Carol Flore-Smereczniak jugée “non crédible”
Le gouvernement burkinabè a déclaré « indésirable » ce lundi 18 août 2025, la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Carol Flore-Smereczniak. L’annonce a été faite à travers un communiqué lu sur la télévision nationale par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo.
Selon les autorités, cette décision intervient à la suite de la coprésidence, par la diplomate onusienne, de l’élaboration d’un rapport présenté devant le Conseil de sécurité des Nations Unies et jugé « non fondé, mensonger et dépourvu de sources objectives ». Le gouvernement d’Ibrahim Traoré reproche à Mme Flore-Smereczniak d’avoir confirmé « de manière unilatérale » des informations non documentées, sans preuves juridiquement recevables, portant atteinte à l’image et aux efforts du Burkina Faso dans un contexte sécuritaire déjà fragile.
« Au regard des graves écarts constatés, Mme Carol Flore-Smereczniak n’est plus une interlocutrice crédible », a déclaré le ministre qui a précisé que cette mesure vise à préserver les acquis de la coopération avec les Nations Unies.
Le Burkina Faso a toutefois réaffirmé son attachement aux idéaux de l’Organisation des Nations Unies et souligné sa disponibilité à poursuivre la collaboration avec l’institution à travers d’autres représentants et équipes « résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère ».