Le Burkina Faso entame les négociations pour l’extradition de Paul-Henri Damiba

Casimir Vodjo
Lecture : 2 min
Paul-Henri Damiba, ex putschiste parti en exil au Togo après son renversement le 30 septembre 2022 Burkina-Faso.

L’ex-chef de la junte burkinabè, Paul-Henri Damiba, réfugié au Togo depuis 2022, est accusé de tentative de déstabilisation du régime actuel. Le gouvernement de la Transition, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a entamé des négociations avec Lomé pour l’extradition de l’ex-président, cité comme étant l’un des instigateurs d’un complot en lien avec des groupes terroristes.

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L’ancien président de la Transition burkinabè, Paul-Henri Sandaogo Damiba, se retrouve à nouveau sous les projecteurs. Réfugié à Lomé depuis son éviction en octobre 2022, l’ex-chef de la junte est désormais soupçonné de tentative de déstabilisation des autorités actuelles. Le président du Faso, Ibrahim Traoré, a confirmé lors d’une interview à la radio nationale le 5 octobre 2024 que des pourparlers sont en cours avec les autorités togolaises en vue de l’extradition de Damiba vers le Burkina Faso.

« Nous avons repris les discussions avec les autorités togolaises. Elles-mêmes ont été surprises de l’agissement de Damiba avec les terroristes dans le drame de Barsalogho », a déclaré le capitaine Traoré. Il fait référence à l’attaque tragique de Barsalogho du 24 août 2024, qui aurait été orchestrée par des groupes armés terroristes en lien avec Damiba, causant plusieurs victimes et semant la terreur dans le pays.

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Selon les autorités burkinabè, Paul-Henri Damiba aurait participé à un vaste complot visant à déstabiliser le régime de la Transition. Les instigateurs de ce projet auraient collaboré avec des groupes terroristes pour planifier des attaques contre plusieurs points stratégiques du Burkina Faso, parmi lesquels figurait l’attaque de Barsalogho. Traoré, tout en restant prudent, a exprimé l’espoir de voir Damiba extradé vers Ouagadougou pour répondre de ses actes.

Cependant, le président Ibrahim Traoré a tenu à préciser qu’au départ, le gouvernement burkinabè ne souhaitait pas adopter une position hostile envers un ancien président. « Nous n’avons pas voulu être désagréables avec lui, mais face à ces révélations, il est difficile de rester passif », a-t-il expliqué.

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