Les autorités de la Transition burkinabè ont annoncé, par un arrêté du ministre de l’Économie signé le 19 novembre 2024, le gel des biens et ressources économiques de l’ex-président Paul Henri Damiba et de plus de 100 autres individus et entités. Cette mesure vise des personnalités politiques, des militaires, des journalistes, ainsi que des groupes armés accusés de terrorisme ou de son financement.
Au Burkina Faso, les autorités au pouvoir ont décidé de geler les avoir de 114 personnes. Parmi les noms figurant sur la liste, l’ancien président de la Transition, Paul Henri Damiba, occupe une place centrale. L’arrêté ministériel vise également des figures politiques et médiatiques comme les anciens ministres des Affaires étrangères Djibril Bassolé et Alpha Barry, ainsi que le journaliste Newton Ahmed Barry. Des anciens officiers de haut rang, notamment Amed Kinda et Yves Didier Bamouni, radiés des forces armées nationales, sont également concernés.
Ces individus, pour certains accusés d’implication dans des projets de déstabilisation de la Transition, voient leurs avoirs gelés pour une durée initiale de six mois, renouvelable.
Une mesure étendue aux groupes terroristes
L’arrêté ne se limite pas aux personnes physiques. Deux entités morales non identifiées, ainsi que plusieurs groupes armés terroristes, font également l’objet de sanctions économiques. Parmi eux, le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), Ansardine, et Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Ces organisations sont accusées de participer à des actes terroristes ou de financer de telles activités au Burkina Faso.
Le gel des avoirs empêche toute transaction financière et vise à limiter l’influence économique des personnes et entités concernées. Selon les autorités, cette action s’inscrit dans une stratégie globale pour renforcer la sécurité nationale et assécher les flux financiers liés au terrorisme.