Burkina Faso : les ministres sommés de renforcer les pratiques de bonne gouvernance

Paul Danongbe
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Jean-Emmanuel Ouedraogo, Premier ministre du Burkina Faso. @JA

Le Premier ministre burkinabè Jean-Emmanuel Ouedraogo adressé depuis début janvier, une correspondance portant « rappel à la loi » dans tous les ministères du pays. La note circulaire incite les ministres à adopter des pratiques plus rigoureuses, en particulier concernant les recrutements liés aux projets de développement.

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Les ministres du Burkina Faso rappelés à l’ordre en matière de bonne gouvernance. Par une circulaire signée le 7 janvier dernier, le Premier ministre du gouvernement présidé par Ibrahim Traoré a invité l’ensemble des ministres et présidents d’institutions à une observance stricte des pratiques relevant de la bonne gouvernance. Dans son texte, Jean-Emmanuel Ouedraogo souligne l’importance d’une gestion plus stricte des administrations, estimant que certaines pratiques au sommet de l’État laissent à désirer.

Parmi les points soulevés, il dénonce un manque de rigueur dans les processus de sélection des candidats, ainsi que dans la fixation des rémunérations des personnes recrutées. L’autorité ministérielle appelle à une mise en compétition de toutes les candidatures, sans éliminer des postulants pour des raisons subjectives, et à davantage de transparence dans les procédures de recrutement, qui, selon lui, sont parfois douteuses. Le Premier ministre souligne que ces insuffisances compromettent la bonne gouvernance des projets de développement et entraînent des « résultats insuffisants ». Jean-Emmanuel Ouedraogo conclut en insistant sur l’importance de l’application stricte de cette circulaire.

J’attache du prix à l’exécution de la présente circulaire.

Jean-Emmanuel Ouedraogo

Certains observateurs à Ouagadougou, interrogés notamment par RFI, remettent en question les compétences de certains responsables dans leurs fonctions actuelles. Par exemple – cite le média français – ils s’interrogent sur la nomination d’un militaire à la tête du ministère de l’Agriculture. D’autres pointent par ailleurs le fait qu’un proche du président Traoré soit en charge de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), une institution disposant d’un fonds de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d’euros), ce qui soulève des questions sur la transparence dans la gestion de ces fonds.

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