Burkina Faso – Mali – Niger : à Lomé, le Parlement de la CEDEAO exprime des inquiétudes sur leur retrait

Paul Danongbe
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Mémounatou Ibrahima, Présidente du parlement de la CEDEAO.

Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé ses préoccupations concernant la réticence persistante du Burkina Faso, du Mali et du Niger à revenir au sein de l’organisation. Malgré les efforts des dirigeants de la CEDEAO pour rétablir des relations constructives, ces trois pays restent éloignés de l’organisation.

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Lors de la troisième session extraordinaire de 2024 et du deuxième séminaire parlementaire à Lomé, au Togo, Memounatou Ibrahima, Présidente du Parlement de la CEDEAO, a souligné la frustration face au silence des gouvernements concernés. Ces pays ont quitté le bloc des 15 membres en janvier 2024 à la suite de coups d’État militaires ayant renversé leurs gouvernements démocratiquement élus.

« Nous avons pris de nombreuses initiatives au niveau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, ainsi qu’auprès du Conseil des ministres. Nous avons écrit aux trois pays, mais ils n’ont pas répondu », a-t-elle déclaré.

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La présidente du parlement de la CEDEAO a cependant assuré que les dirigeants d’Afrique de l’Ouest continueraient leurs efforts diplomatiques pour rétablir le dialogue avec ces nations. Les tensions se sont exacerbées après la menace d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger suite au coup d’État de juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Les coups d’État précédents au Burkina Faso et au Mali ont également entraîné la destitution de leurs présidents respectifs, Marc Christian Kabore et Boubakar Keita. En réponse, la CEDEAO a imposé des sanctions, mais la menace d’une action militaire a encore creusé le fossé entre ces pays et l’organisation.

Les gouvernements militaires ont renforcé leur distance, en organisant un sommet conjoint à Niamey, où ils ont annoncé la formation d’une nouvelle alliance, l’« Alliance des États du Sahel » (AES). Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a exprimé l’intention de consolider une véritable indépendance à travers cette nouvelle confédération.

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En septembre, les dirigeants des trois pays ont également présenté un projet de nouveaux passeports biométriques pour l’AES, soulignant leur retrait de la CEDEAO. Le chef de la junte malienne, Assimi Goita, a ajouté que ces passeports faciliteraient la mobilité des citoyens à l’international sans le logo de la CEDEAO.

Alors que la CEDEAO cherche à réintégrer ces nations, l’émergence de l’alliance du Sahel indique un changement significatif dans la dynamique régionale, posant des défis à l’unité de l’Afrique de l’Ouest.

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