Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé la suspension temporaire de ses opérations humanitaires dans la ville de Djibo, au nord du Burkina Faso, citant des préoccupations sécuritaires. Cette décision intervient après la mort d’un membre de son personnel début septembre dans des circonstances non élucidées.
On s’y attendait. En raison de la situation sécuritaire dégradante, Médecins Sans Frontières (MSF) a pris la décision de suspendre temporairement ses activités dans la ville de Djibo, importante localité située dans le nord du Burkina Faso. Dans un communiqué publié sur son site officiel, l’ONG a expliqué que cette décision, bien que difficile, avait été prise « dans l’intérêt de la sécurité de [son] personnel ».
En effet, les équipes de MSF, présentes dans la région pour apporter une assistance médicale à une population vulnérable, sont confrontées à des conditions de travail de plus en plus périlleuses. « La complexité croissante des opérations humanitaires dans cette zone nous pousse à réévaluer nos capacités d’intervention », a indiqué l’organisation.
L’insécurité dans la région du Sahel, et particulièrement au Burkina Faso, n’a cessé de se dégrader depuis 2015, sous l’effet des actions de groupes armés. MSF qui a perdu un membre de son équipe à Djibo , le 2 septembre 2024, n’est pas la seule organisation à être touchée.
« Nous restons déterminés à poursuivre nos efforts dans les autres régions où nous sommes implantés au Burkina Faso », a toutefois affirmé MSF, soulignant l’importance de maintenir son aide humanitaire dans un pays confronté à une crise multidimensionnelle. Les équipes de MSF ont informé les autorités locales des raisons de ce retrait temporaire à Djibo et continuent de collaborer étroitement avec elles.
