Depuis 2019, le Burkina Faso devient le théâtre d’actes intolérés par le Droit. Massacres par çi, enlèvements par là, les actes deviennent inquiétants. Si des uns n’y trouvent point la culpabilité des hommes au pouvoir, d’autres les pointent du doigt. Prenant les actes pour la violation des droits humains, des Organisations donnent de la voix.
Selon une déclaration parvenue à Africaho, 9 Coalitions de l’Afrique francophone invitent la Cour Pénale Internationale à s’auto-saisir de la situation. Aussi, ladite Organisation dénommée “Coalitions de l’Afrique francophone pour la CPI (CAF-CPI)” demande aux Nations Unies et à l’Union Africaine d’ouvrir une enquête afin de situer les responsabilités.
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« De nombreuses violations des droits humains documentées par les Nations Unies et les organisations de défense des droits humains y ont été perpétrées par les groupes armés islamistes, les forces armées Burkinabè et les VDP », soulèvent les Coalitions.
Formelles dans leur démarche, elles citent plusieurs cas de violations des droits humains. « le massacre de Yirgou commis le 1er janvier 2019 ; des attaques du 8 mars 2020 dans la province de Yatenga ; de plusieurs enlèvements (dont le cas de Daouda Diallo, défenseur des droits humains, le 1er décembre 2023) ; d’enrôlements pour conscription des voix indépendantes qui s’expriment publiquement au Burkina Faso (cas de l’ancien ministre des affaires étrangères le 24 décembre 2023 ainsi que plusieurs membres de la société civile, les défenseurs des droits humains, les militants et journalistes en novembre 2023) ; des massacres de Nondin et Soro (25 février 2024 ) ; etc ».
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La CPI va-t-elle vraiment s’auto-saisir de la situation ? L’ONU et l’UA ouvriront-elles des enquêtes pour situer les responsabilités comme recommandent les CAF-CPI ? Pour l’heure, l’on ne saurait répondre avec exactitude à ces questions. Mais dans les prochains jours, l’opinion publique en sera édifiée davantage.