Pierre Buyoya sera finalement enterré sur sa terre natale. Décédé le 17 décembre 2020 à l’âge de 71 ans à Paris, où il avait été transféré une semaine après avoir été hospitalisé au Mali, l’ancien chef de l’État burundais avait été enterré à Bamako, où il exerçait ses fonctions de Haut représentant de l’Union africaine avant sa mort. Il avait été enterré dans la capitale malienne sur décision de ses proches immédiats qui, ensuite ont été interpellés par les membres de sa famille biologique. Après une demande qui a notamment subi quelques controverses, le rapatriement a finalement été autorisé par le gouvernement burundais.
Arrivé au pouvoir en 1987, Pierre Buyoya a dirigé le Burundi à deux reprises; d’abord de 1987 à 1993 et ensuite de 1996 à 2003. Il a toujours remis le pouvoir volontairement à ses successeurs. Son héritage reste controversé, notamment en raison de sa condamnation en 2020 pour l’assassinat en 1993 de Melchior Ndadaye, le premier président hutu démocratiquement élu. Buyoya avait toujours nié toute implication dans cet assassinat, qui avait entraîné une guerre civile dévastatrice.
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Le rapatriement de la dépouille a été facilité par un accord entre la famille de l’ancien président et les autorités burundaises. Selon un communiqué publié hier soir, le corps de Pierre Buyoya est attendu à Bujumbura en début d’après-midi.
Les discussions pour le rapatriement ont débuté peu après l’investiture du président burundais Évariste Ndayishimiye. Ce dernier a accordé son autorisation pour le retour du corps sous la condition que les funérailles se déroulent sans cérémonie officielle. La dépouille sera ensuite transportée à Rutovu, son village natal dans le sud du Burundi, où elle sera réinhumée « dans la plus stricte intimité familiale ».