Au Cameroun, le Secrétariat d’Etat à la Défense a convoqué ce lundi 30 janvier, Xavier Messe, le directeur du journal Le Calame à Yaoundé. La présente convocation intervient à la suite des commentaires du journal dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Xavier Messe convoqué ce lundi matin au SED, le secrétariat d’État à la Défense, de Yaoundé. Le directeur du journal Le Calame va sans doute répondre des commentaires de son organe à la suite de l’assassinat du confrère Martinez Zogo. Selon maître Jean-Pierre Mayim, son avocat joint à cet effet par RFI, cette convocation répond à une déclaration qu’il aurait sur une radio dans le cadre de la présente affaire. « Il aurait fait des déclarations dans une radio privée, dans le cadre de cette affaire. Il aurait déclaré que peut-être que lui, il a été informé, que quelqu’un l’a appelé, en lui disant : « est-ce que monsieur Martinez ne serait-il pas décédé déjà ? lui demandant d’aller vérifier cette information, et je crois que c’est ce qu’il s’est employé à faire. Il est donc parti à la radio privée dont je vous parle, pour dire que dans son intuition, il pense que Martinez ne serait plus vivant», a déclaré le juriste.
« Rien à se reprocher »
Pour l’avocat de Xavier Messe, son client n’a rien à se reprocher. « Nous sommes sereins, on n’a pas de craintes, c’est une clarification qu’on voudrait apporter, parce que, voyez-vous, il fait une déclaration, mais les gens l’interprètent autrement. Il va exactement dire quel était son état d’esprit et ce qu’il s’est passé. Donc il n’a rien à se reprocher par rapport à ce dossier.», a rassuré maître Jean-Pierre Mayim.
Directeur de la radio Amplitude FM, Martinez Zogo avait été enlevé, le mardi 17 janvier, devant un poste de gendarmerie, à Yaoundé. Quelques jours plus tard soit le 22 janvier, son corps sans vie a été retrouvé. Il pourfendait la corruption et les détournements de fonds publics et avait pour habitude de citer des personnalités haut placées. Pour l’heure, les auteurs de cet acte n’ont pas encore été identifiés. L’affaire est pendante devant la justice camerounaise.