Le Ghana, quadruple champion d’Afrique, manquera la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025, éliminé par l’Angola. Une absence historique qui soulève des questions sur l’état de forme de cette équipe autrefois redoutée sur le continent.
Le Ghana de Gyan Asamoah ne sera pas à la Coupe d’Afrique des Nation (CAN) 2025. Une chute imprévisible pour une nation historique de football en Afrique. En effet, pour la première fois depuis 2004, les Black Stars du Ghana ne participeront pas à la CAN. Quadruple champion d’Afrique et finaliste à plusieurs reprises, le Ghana a longtemps été considéré comme une référence du football africain. Cette élimination prématurée des qualifications pour la CAN 2025 face à l’Angola vendredi 15 novembre, marque un tournant inquiétant pour une équipe qui semblait en déclin ces dernières années.
Cependant, malgré un vivier de talents évoluant dans les plus grands championnats européens, le capitaine Jordan Ayew et ses coéquipiers n’ont pas su capitaliser sur leur potentiel. Toutefois, des performances en dents de scie, un manque d’efficacité offensif et des erreurs défensives flagrantes ont caractérisé leur parcours. Leur nul en 3e journée et leur défaite 2-0 face au Soudan en 4e journée, témoigne d’un déficit de cohésion et de discipline tactique. La dernière déception c’est le nul concédé à Luanda, alors que les Black Stars menaient 1-0 jusqu’à la 61e minute.
Les failles d’un géant aux pieds d’argile
Cette contre-performance met en lumière les limites d’une génération en quête de repères. Si le Ghana peut se targuer d’avoir produit des joueurs de classe mondiale, la gestion de l’équipe nationale reste un point d’interrogation. Des changements d’entraîneurs fréquents, des choix tactiques discutables et un manque de vision à long terme semblent avoir contribué à cette débâcle.
Ainsi, les Black Stars paient également le prix d’une mauvaise préparation et d’un manque de renouvellement au sein de l’équipe. Contrairement à d’autres nations africaines qui investissent dans la détection et la formation des jeunes talents, le Ghana peine à assurer une relève efficace.
Un signal d’alarme pour le futur
Cette absence historique devrait pousser la Fédération ghanéenne de football à une remise en question profonde. Le Ghana ne peut plus se reposer sur son glorieux passé, et une réforme structurelle s’impose pour relancer cette équipe emblématique.
Par ailleurs, le continent africain, de plus en plus compétitif, ne laisse plus de place à l’autosatisfaction. Si les Black Stars veulent redevenir une force incontournable, ils devront tirer les leçons de cet échec. Faute de quoi, le spectre d’une décennie de déceptions pourrait devenir leur nouvelle réalité.