Le président français Emmanuel Macron a plaidé en faveur de l’accélération du processus de création de l’Eco, monnaie commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Au cours d’un dîner l’Élysée le 16 juillet dernier avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, Emmanuel Macron a réaffirmé son souhait que le « processus de création de l’éco, la future monnaie commune des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) soit accéléré« .
Cette prise de parole du dirigeant français sur un sujet aussi crucial que la souveraineté monétaire relance les débats le rôle réel de la France dans cette reforme qui devrait permettre aux pays utilisant le Franc CFA de se passer de la monnaie coloniale, soupçonnée d’être à la base du sous-développement de la sous-région. Avec les défis actuels de la sous-région, notamment avec l’arrivée des régimes militaires au Sahel, des doutes existent désormais sur la mise en circulation réelle de cette monnaie commune en 2027.
L’Eco pour favoriser l’intégration sous-régionale
Projet phare de la Cédéao, l’éco devrait entrer officiellement sur le marché en 2027. Pour les gouvernants ouest-africains et des experts financiers, l’Eco va apporter la stabilité dont ils ont tant besoin. Une monnaie unique pourrait atténuer les fluctuations des taux de change, encourager le commerce, réduire les coûts de transaction et rendre les biens et services des pays voisins plus abordables.
Le nom « Eco » provient de la zone monétaire ouest-africaine (ZMOA), créée en 2000 par la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et la Sierra Leone. L’objectif initial de la ZMOA était d’intégrer les monnaies de ses membres avant de s’étendre à l’ensemble de la région de la CEDEAO.