Le président nigérian Bola Tinubu élu, lors de la 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour présider l’organisation a décliné les grands axes de son mandat.
Bola Tinubu est résolument contre les coups d’État et ne soutient pas l’installation de militaires au pouvoir par ce biais. Et pour ce faire, il utilise des mots forts, des formules chocs : pour lui comme pour ses pairs, les juntes malienne, guinéenne et malienne doivent respecter le chronogramme de sortie de crise qu’ils ont élaboré. À Bissau, le président nigérian a déclaré que la démocratie sera le socle de son action à la tête de l’institution sous-régionale.
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Pour lui, la démocratie était « la meilleure forme de gouvernement », bien qu’elle soit « très difficile à gérer » a déclaré le nouveau président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Nous en avons besoin pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde. Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest », va-t-il poursuivre, indiquant de façon claire, sa position contre les coups d’Etats dans les pays membres de la CEDEAO.
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Le Mali, le Burkina et la Guinée doivent-ils craindre de nouvelles sanctions?
Cette déclaration de Bola Tinubu doit sans doute, provoquer des interrogrations dans le rang des dirigeants militaires qui conduisent depuis plusieurs mois, la transition en Guinée, au Mali et au Burkina Faso. Si pour l’heure, rien n’est à craindre en termes de sanctions, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a prévu se réunir bientot lors d’un autre sommet. Selon une soruce diplomatique, ce sera l’occasion pour faire le point de la situation dans ces trois pays, notamment sur les délai retenus pour de nouvelles élections.
Bola Tinubu dans son discours a par ailleurs, évoqué la création d’une force de 5 000 hommes des 15 pays de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme. Cette force selon lui, servira également pour les interventions en cas de changements anticonstitutionnels.