Le projet de monnaie unique ECO, envisagé pour les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avait initialement été annoncé pour un lancement en 2020 avant d’être reporté à 2027 en raison de plusieurs obstacles, notamment la pandémie de Covid-19. En 2023, un Comité de Haut Niveau a été mis en place par les chefs d’État afin de définir les modalités pratiques de sa mise en œuvre. Toutefois, les avancées restent timides, laissant planer des incertitudes sur l’avenir de ce projet ouest-africain.
Depuis plusieurs décennies, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ambitionne de doter la région d’une monnaie unique afin de renforcer l’intégration économique et d’harmoniser les échanges commerciaux. Cependant, la concrétisation de ce projet reste semée d’embûches, avec plusieurs reports successifs. Alors que l’échéance de 2027 approche, les discussions autour de l’ECO refont surface. C’est dans ce cadre que la Commission de la CEDEAO a organisé, le 3 mars 2025 à Abuja, la 11ᵉ session du Conseil de convergence des ministres en charge des Finances et des gouverneurs des banques centrales des États membres. Cette réunion a constitué une nouvelle étape dans le processus de mise en place de la monnaie unique régionale, l’ECO.
Les participants ont en effet, examiné le rapport de la réunion du Comité technique sur les politiques macroéconomiques de la CEDEAO, qui s’est tenue du 27 février au 1er mars 2025. Parmi les sujets abordés figurait l’état d’avancement de la feuille de route visant à concrétiser l’ECO, ce projet qui peine à voir le jour malgré les engagements successifs des États membres.
Un plaidoyer en faveur de l’ECO
Lors de l’ouverture des travaux de la session, le ministre nigérian des Finances et coordonnateur de l’économie, Adebayo Olawale Edun, a insisté sur l’urgence de doter la région d’une monnaie unique. Selon lui, l’ECO est un levier essentiel pour renforcer l’intégration économique et améliorer la vie des populations ouest-africaines.
« Une monnaie unique permettrait de réduire les coûts de transaction, de faciliter les échanges commerciaux et d’offrir une stabilité monétaire à nos États », a-t-il affirmé, appelant à une volonté politique renforcée pour concrétiser ce projet ambitieux.
Des défis persistants
Malgré les ambitions affichées, plusieurs obstacles freinent encore la mise en place de l’ECO. La divergence des politiques économiques et monétaires entre les pays membres, ainsi que le respect des critères de convergence établis, demeurent des défis majeurs.
La rencontre d’Abuja a permis de réitérer l’engagement des États membres à travailler pour surmonter ces difficultés et accélérer le processus. Toutefois, la mise en œuvre effective de l’ECO n’a toujours pas de date précise, ce qui maintient une incertitude sur l’avenir du projet.