Places et ronds-points des quartiers de Conakry quadrillés, forte présence policière, etc. Impossible pour les professionnels guinéens des médias qui avaient prévu tenir jeudi, un rassemblement dans la capitale afin de protester contre les mesures de censures prises contre plusieurs médias dans le pays.
Selon Jeune Afrique, ces journalistes bien qu’empêchés, ont cependant tenu leur rassemblement à la Maison de la presse de Conakry dont les locaux ont été encerclés. Les forces de l’ordre, rapporte le magazine panafricain, sont intervenues, notamment la gendarmerie, qui pour sa part, a procédé à une dizaine d’interpellations. Toute la journée, une trentaine de journalistes, dont des responsables de leur syndicat, ont été séquestrés dans la Maison de la presse.
Ce n’est d’ailleurs que peu avant 20 heures, que les gendarmes ont finalement levé le siège et libéré tard dans la soirée tous les journalistes. Ces derniers selon le média, devraient se présenter ce vendredi à la gendarmerie pour la suite de leur audition.
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Des rapports “enrhumés” entre le pouvoir et la presse
Depuis Octobre 2023, le régime militaire au pouvoir entretient une sorte de pression indésirable sur la presse en Guinée. Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), appuyé par le Front pour la défense de la Constitution – officiellement dissout – avait dénoncé des restrictions d’accès à internet. D’ailleurs, à cette date, des radios et télés comme Espace, Évasion, Djoma et FIM (fime) sont encore sous restriction, voire meme sous suspension. Les professionnels des médias quand bien même empêchés, entendent poursuivre les dénonciations jusqu’à obtenir une totale satisfaction.