Centrafrique: le « oui » remporte au référendum, vers un 3ème mandat pour Touadéra

Mohamed Fousso
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Un projet de nouvelle constitution a été approuvé par référendum à une écrasante majorité en Centrafrique, ouvrant la porte à un nouveau mandat du président Faustin Archange Touadéra. L’opposition dénonce déjà les chiffres et accuse le président de vouloir rester “président à vie”.

 

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Lors du scrutin du 30 juillet, les électeurs ont voté à 95,27% en faveur du “oui”, contre 4,73% pour le “non”, et la participation s’est établie à 61,10 %, a déclaré lundi le président de l’Autorité nationale des élections (ANE), Mathias Morouba. Le vote, dont l’issue faisait peu de doute, avait été boycotté par les principaux partis d’opposition, organisations de la société civile et groupes armés rebelles. Ces résultats “provisoires” doivent être entérinés par la Cour constitutionnelle, qui doit proclamer les résultats définitifs le 27 août.

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La nouvelle loi fondamentale supprime la limite du nombre de mandats présidentiels, et leur prolongement de cinq à sept ans. Il n’y a plus donc, aucun obstacle qui va empêcher le chef de l’Etat de 66 ans de briguer la présidence une troisième fois en 2025. Réélu, il pourrait atteindre les 16 ans à la tête de ce pays de 5,4 millions d’habitants, dont le territoire est à peu près équivalent à ceux de la France et du Benelux réunis.

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Les accusations de l’opposition

Ces chiffres publiés par l’Autorité nationale des élections sont fortement décriés au sein de l’opposition. Avant la publication des résultats du scrutin, les partis d’opposition ont accusé M. Touadéra de vouloir rester “président à vie” d’un des pays les plus pauvres au monde.  Ils dénoncent également la protection des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, déployés en Centrafrique depuis 2018.

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“C’est un vaudeville, une comédie (…) Nous avons tous vu que les gens ne sont pas allés voter et ça ne reflète pas la volonté du peuple centrafricain”, a assuré Crépin Mboli-Goumba, le coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) à l’AFP.

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