À 05 mois des élections générales, Bangui accueille ce jeudi 10 juillet 2025 une rencontre entre le gouvernement et les chefs rebelles de l’UPC et des 3R, autour d’un accord de cessez-le-feu piloté par le Tchad.
Le vent de la paix souffle enfin en Centrafrique. Pour preuve, ce jeudi, les chefs rebelles Ali Darassa de l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique) et le général Sembé Bobo des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) sont de retour à Bangui pour entériner les clauses d’un accord de cessez-le-feu signé le 19 avril 2025, rapporte RFI.
En effet, cet accord, initialement négocié avec les 3R sous l’égide du Tchad, a ensuite été élargi à l’UPC. Ainsi, il prévoit la cessation immédiate des hostilités sur toute l’étendue du territoire national, la dissolution officielle des deux groupes armés, et la réinsertion progressive de leurs combattants dans l’armée régulière.
Désarmement, cantonnement et réinsertion
Pour garantir l’application effective des engagements, les deux mouvements ont exigé des garanties sécuritaires, notamment la création de zones de cantonnement pour assurer le désarmement ordonné et sécurisé de leurs troupes. De plus, la rencontre de ce jeudi devrait marquer l’entrée en vigueur des différentes clauses de l’accord, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections législatives et présidentielle prévues dans cinq mois.
Cette initiative est perçue comme une nouvelle tentative des autorités de Bangui pour stabiliser le pays, où l’influence des groupes armés reste forte dans plusieurs régions.
Une réconciliation déjà mise à l’épreuve
Rappelons que l’UPC et les 3R faisaient partie des 14 groupes armés signataires de l’accord de paix de 2019, avant de replonger dans la rébellion en 2020. Ce retour à la table des négociations marque donc une relance prudente mais fragile du processus de paix.
Reste à voir si cette dynamique pourra être maintenue sur le long terme, alors que la Centrafrique tente d’émerger d’une décennie d’instabilité chronique.