Centrafrique : les groupes rebelles 3R et UPC déposent officiellement les armes

Touré Soulémane
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Ali Darassa, chef du groupe rebelle UPC (Centrafrique)

Les chefs des groupes armés centrafricains 3R et UPC ont annoncé ce jeudi 10 juillet à Bangui la dissolution officielle de leurs mouvements. Une décision importante qui marque l’entrée en vigueur, ce vendredi, de l’accord de paix signé avec le gouvernement le 19 avril dernier, sous médiation tchadienne.

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Le général Sembé Bobo, chef des 3R, et Ali Darassa, leader de l’UPC, ont symboliquement déposé leurs armes lors d’une cérémonie solennelle organisée à Bangui ce vendredi 11 juillet. Ceci, en présence du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, de diplomates, d’autorités tchadiennes, de représentants de la Minusca et de leaders religieux.

En effet, lors de la cérémonie solennelle, les deux chefs rebelles ont déclaré leur engagement à tourner définitivement la page de la guerre. « Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix », a lancé Sembé Bobo. « Nous sommes ici pour répondre à l’appel de la paix », a-t-il insisté.

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Quant à Ali Darassa, il a appelé le gouvernement à respecter sa part de l’accord, en particulier les garanties sécuritaires, l’intégration dans les forces de sécurité et l’implication des ex-combattants dans les programmes de développement.

Démobilisation, désarmement et réinsertion en cours

Selon RFI, les combattants des deux groupes ont déjà été cantonnés dans cinq sites répartis dans leurs zones d’influence. Ainsi, le désarmement est en cours, suivi d’un processus d’intégration dans les Forces armées centrafricaines (Faca) ou d’affectation à des unités mixtes de surveillance prévues dans l’accord de Khartoum. Ceux jugés inaptes bénéficieront d’un programme DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion).

De plus, le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet, assure que « l’enregistrement des combattants est déjà fait », précisant que l’opération de désarmement durera deux semaines avant le démarrage de la formation militaire.

Le Tchad en médiateur vigilant

Le Tchad, principal facilitateur de l’accord, veillera à sa mise en œuvre. Son ministre de la Défense, Issakha Malloua Djamous, a souligné l’enjeu régional de la stabilité en Centrafrique : « La persistance de l’instabilité pourrait déstabiliser le Tchad. »

De son côté, le président Touadéra a rappelé que « cet énième accord n’est pas un signe de faiblesse », mais une démarche responsable vers une paix durable. Il a exhorté à la « cessation immédiate des hostilités » et à la remise des armes dans le cadre du DDR.

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Par ailleurs, dans la foulée de cet accord, le gouvernement a entamé des pourparlers avec d’autres groupes rebelles, dont les anti-balaka et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), pour les réintégrer dans l’accord politique de 2019

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Soulémane Touré, journaliste béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication. En poste à Africaho, je suis dispose d'une solide expérience dans la presse en ligne. Contact : 01 56121216 - sulassanabambitoure@gmail.com
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