En Conseil des ministres ce mercredi, le gouvernement béninois a annoncé avoir engagé un processus de mise en place d’une assurance indicielle, afin d’augmenter la résilience des petits exploitants, face aux effets des changements climatiques.
Ouf de soulagement pour les agriculteurs au Bénin! Le gouvernement vient de lancer à l’occasion du Conseil des ministres de ce mercredi 23 octobre 2024, le projet pilote d’assurance indicielle pour renforcer la résilience agricole. Ce projet vient comme une panacée contre les risques climatiques qui menacent la production et les moyens de subsistance des agriculteurs.
Selon le gouvernement, ce projet est le fruit d’un processus initié en 2022, suite à une analyse de viabilité qui a révélé les points faibles majeurs des dispositifs d’assurance actuels, en particulier l’Assurance mutuelle agricole du Bénin (AMAB). Cette approche innovante vise à offrir une couverture multirisque qui repose sur les performances agricoles plutôt que seulement sur les précipitations. A en croire le Conseil, cela donnera la possibilité de rembourser automatiquement les producteurs en cas de sinistre.
D’après le communiqué du Conseil des ministres, la phase pilote, qui s’étendra jusqu’à la campagne agricole 2025-2026, bénéficiera d’une subvention pour les premières années, facilitant l’adhésion des petits exploitants. L’objectif de cette phase, informe le Conseil, est d’encourager les agriculteurs à se familiariser avec ce nouveau modèle d’assurance et à en apprécier les avantages. En effet, le projet vise à toucher environ 100 000 producteurs et éleveurs de bétail à travers tous les départements du pays, en ciblant particulièrement les filières du bétail, du riz et du coton.
Approche inclusive et participative sur les changements climatiques
Pour garantir le succès de cette initiative, le projet mettra l’accent sur une approche inclusive et participative. Les faîtières agricoles seront fortement impliquées dans la sensibilisation et l’accompagnement des agriculteurs, tandis que les services financiers décentralisés faciliteront l’accès au crédit agricole. Cette collaboration étroite avec les structures locales permettra d’assurer une large diffusion du programme et un suivi efficace des bénéficiaires.
En intégrant l’assurance indicielle, le Bénin aspire non seulement à maintenir la stabilité des recettes des petites exploitations agricoles, mais également à intensifier l’intérêt des institutions financières pour le financement de l’agriculture. Cette approche devrait favoriser l’amélioration de la résistance de l’agriculture nationale face aux conséquences des changements climatiques et fournit également aux agriculteurs, les ressources nécessaires pour surmonter de manière durable les aléas climatiques.