Richard Boni Ouorou, président du parti « Le Libéral » a appelé à la révision du Code électoral avant les élections générales de 2026. À l’en croire, le quota des 20% des suffrages exigé par la loi est irréaliste du point de vue statistiques.
Dernier-né du landerneau politique béninois, le parti Le Libéral donne déjà de la voix. Dans une interview exclusive accordée à nos confrères de Canal 3 Télévision, Richard Boni Ouorou, président de cette formation politique, s’est prononcé sur l’actualité politique au Bénin.
Sur les reformes politiques menées ces dernières années sous l’impulsion de Patrice Talon, il n’a pas mâché ses mots. Interrogé sur la reforme du système partisan, il juge que celle-ci est à « reprendre totalement tant sur la forme que sur le fond« , car elle porte « beaucoup de faiblesses et force certains (partis, NDLR), dans les bras des autres« .
Appel à la révision du Code électoral
Pour ce qui est du code électoral, l’économiste et politologue craint que cette loi perde totalement sa légitimité en raison du débat qu’elle suscite au sein de l’opinion. « Je suis pour que, dans un débat constructif et apaisé, avec toute la sincérité qu’il faut, que nous allons à la table de la révision de ce code, pour que dans une démarche consensuelle et apaisée, nous puissions mettre sur la table, toutes les craintes des uns et des autres, en tirer les potentiels et prendre des instruments au-delà, pour régler cette question une fois de bon« , a-t-il préconisé.
À en croire Richard Boni Ouorou, « les 20% sont irréalistes sur le plan statistique« . « Qui est-ce qui a déjà fait cela ?« , s’interroge l’acteur politique. Toutefois, le leader des Libéraux estime que son parti est outillé pour obtenir les 20 % dans chacune des circonscriptions électorales du Bénin lors des élections générales de 2026.
Le parti Le Libéral joint ainsi sa voix à celle du parti Les Démocrates et d’autres formations de l’opposition qui réclament la relecture de cette loi avant les prochaines échéances électorales.