Alors que de nombreux observateurs déplorent les nouvelles dispositions du code électoral adopté mardi 5 mars dernier à l’Assemblée nationale, Orden Alladatin, tout comme les autres députés de la mouvance présidentielle d’ailleurs, notent bon nombre d’aspects positifs dans le nouveau texte adopté. En effet, invité dimanche dans une émission de la radio nationale, l’élu de l’Union Progressiste le Renouveau a vanté plusieurs mérites du code électoral.
Un point majeur souligné par le président de la Commission des Lois au Parlement est la réponse qu’apporte le code électoral au phénomène de la “transhumance politique”. Selon Alladatin, l’article 132 nouveau de la loi stipule qu’un élu ne peut parrainer qu’un candidat issu de sa formation politique. Cette mesure, selon lui, encadre la possibilité pour un militant de changer de formation politique simplement parce qu’il n’a pas été retenu sur une liste électorale.
LIRE AUSSI : Bénin : le parti Les Démocrates attaque deux décrets de Talon devant la Cour constitutionnelle
Renforcement de la stabilité politique
Le député de l’Union Progressiste, Renouveau (Upr), affirme que cette disposition renforce la stabilité politique en liant le parrainage à l’alignement du candidat avec la formation qui l’a soutenu lors de son élection. Alladatin déclare : “Pour être député, pour être maire, vous êtes positionné par une liste et c’est le parti qui établit la liste, donc pour parrainer, il faut rester dans le cadre du parti qui vous a positionné pour votre élection.”
Il souligne également que le nouveau code électoral vise à résoudre les problèmes liés à l’emprise des partis politiques dans leurs territoires. Alladatin explique que cela garantit qu’un parti aspirant à gouverner le pays soit représenté dans toutes les circonscriptions électorales, évitant ainsi qu’il ne devienne un parti régional.
Cependant, malgré ces arguments en faveur du nouveau texte, des voix discordantes se font entendre. L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, le professeur Théodore Holo, a exprimé son désaccord en affirmant que ce nouveau code électoral violait la Constitution. Il a particulièrement souligné une possible violation de l’article 81 de la Constitution en ce qui concerne le minimum de suffrage par circonscription électorale.
La controverse entourant le nouveau code électoral au Bénin montre que la réforme suscite des débats passionnés, illustrant la complexité des enjeux politiques liés à la législation électorale.