Face aux interrogations sur la facturation de l’enlèvement des ordures ménagères, le ministre du Cadre de vie José Tonato a apporté des précisions, jeudi 1er mai 2025, sur le plateau de l’émission PAG 2021-2026, reddition de comptes. Il a justifié la redevance par la nécessité de pérenniser un service devenu vital.
Depuis le 1er janvier 2025, les ménages du Grand Nokoué s’acquittent d’une redevance pour l’enlèvement de leurs déchets solides. Après quatre années de gratuité, le gouvernement a enclenché une nouvelle phase de gestion du système, marqué par la contribution des usagers. En effet, intervenant dans l’émission télévisée jeudi, José Tonato, ministre du Cadre de vie et des transports, chargé du développement durable, a expliqué les raisons de cette évolution.
D’abord, selon ses propos relayés par 24 Heures au Bénin, l’État béninois a investi une centaine de milliards FCFA dans la structuration du secteur, dont 40 milliards pour l’acquisition de matériels roulants. Ensuite, ces efforts ont permis de professionnaliser la collecte et d’assurer un service fiable pendant quatre ans sans facturation. “L’État a assumé tous les coûts pour tester et roder le dispositif”, a précisé le ministre.
Aujourd’hui, la redevance couvre à peine un tiers des coûts d’exploitation. L’État continue donc de supporter les deux tiers restants ainsi que la dette des investissements. Les tarifs appliqués varient entre 3.000 FCFA et 30.000 FCFA par mois, selon la nature des prestations et le type de zone habitée.
Appelant à une mobilisation citoyenne, José Tonato a rappelé que la salubrité urbaine est une exigence de santé publique. « Nous ne pouvons plus permettre que nos villes retombent dans l’insalubrité », a-t-il martelé, soulignant que l’objectif est de garantir un cadre de vie sain et durable, avec un effort partagé entre l’État et les citoyens.