Le Procureur spécial près la CRIET, accuse des cadres du parti Les Démocrates d’implication dans une opération de faux et usage de faux visant à obtenir des duplicatas de pièces administratives au nom de citoyens non mandatés afin de les présenter aux élections communales et législatives de 2026.
Communales et législatives 2026 : Les Démocrates accusés de falsification par le Procureur de la CRIET
Encore un autre rebondissement au sein du parti de l’opposition Les Démocrates. Le parti est cité dans un dossier de faux et usage de faux. Dans un communiqué rendu public ce vendredi 7 novembre 2025, le Procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), Mario Mètonou, a annoncé l’ouverture d’une enquête relative à une présumée fraude impliquant des membres du parti Les Démocrates. Les faits portent sur la falsification de procurations en vue d’obtenir des duplicatas de quitus fiscaux et de casiers judiciaires nécessaires à l’enregistrement de candidatures.
Les faits
Conformément au Code électoral, les partis politiques désireux de participer aux prochaines échéances doivent présenter des listes complètes de candidats dans toutes les circonscriptions électorales. Une exigence lourde, notamment pour certaines formations confrontées à des difficultés d’implantation uniforme sur l’ensemble du territoire. C’est dans ce contexte que, selon les premiers éléments de l’enquête, certains responsables du parti Les Démocrates auraient tenté de contourner la procédure légale.
L’Administration fiscale et le Centre national du casier judiciaire disent avoir constaté au cours des dernières semaines une multiplication de demandes de duplicatas pour le compte de personnes ayant déjà obtenu ces documents, parfois à plusieurs reprises. Or, la règle veut que ces pièces ne soient remises qu’en mains propres à leur titulaire, ou à défaut, à un mandataire régulièrement désigné par lui.
C’est là que les dérives auraient été observées. L’enquête menée par la Direction de la police judiciaire fait état de procurations fabriquées de toutes pièces, comportant des signatures non conformes à celles figurant dans les registres d’identification. Interrogées, les personnes concernées ont unanimement déclaré n’avoir jamais accordé de mandat à qui que ce soit pour retirer ces documents.
Deux individus ont d’ores et déjà été interpellés à la Direction générale des impôts, en possession de procurations falsifiées. Les investigations se poursuivent afin d’établir l’étendue de l’opération et d’identifier toutes les responsabilités. Les faits, s’ils sont confirmés, sont susceptibles de constituer des infractions de faux et usage de faux ainsi que de fraude en matière électorale, passibles de peines allant d’un à cinq ans d’emprisonnement.
Faut-il le souligner, le Procureur spécial a assuré que la justice suivra son cours, et qu’il informera l’opinion de la suite donnée au dossier.
