Au Congo-Brazzaville, le Parti congolais du travail (PCT) a officiellement désigné Denis Sassou Nguesso comme son candidat à l’élection présidentielle prévue du 22 mars 2026. La décision a été prise dans la soirée du lundi 30 décembre, à l’issue du sixième congrès ordinaire du parti, qui a réuni près de 3 000 délégués.
Présidentielle au Congo-Brazzaville : Denis Sassou Nguesso investi par son parti
Denis Sassou Nguesso brigue à nouveau un autre mandat au Congo-Brazzaville. Âgé de 82 ans et cumulant plus de quatre décennies à la tête du pays, le chef de l’État sortant a été investi à l’unanimité par les congressistes. Sans véritable suspense, cette désignation prolonge la domination politique du PCT, au pouvoir depuis plusieurs décennies.
Pour les partisans du président, ce choix s’impose en effet comme une évidence. Plusieurs congressistes ont d’ailleurs salué le rôle de Denis Sassou Nguesso dans la stabilité du pays. « C’est le garant de la paix et de la cohésion nationale », estime Christ Dufort Mambiki Bakissi, délégué au congrès, qui affirme ne voir aucune alternative crédible à l’actuel chef de l’État pour diriger le Congo.
Un discours que rejette cependant l’opposition avec ce qu’on peut clairement traduire par de la fermeté. Clément Mierassa, figure critique du régime, dénonce par exemple, une confiscation durable du pouvoir par le PCT. Selon lui, les conditions d’une élection libre et transparente ne sont pas réunies. « Je dis que c’est un moment triste pour le Congo. Nous sommes dans le reniement de la constitution », a-t-il déploré.
Denis Sassou Nguesso avec plus 40 ans à la tête du Congo-Brazzaville
Avec plus de 40 ans au pouvoir au Congo-Brazzaville, ce pays d’Afrique centrale connu pour sa richesse en pétrole, Denis Sassou Nguesso, âgé de 82 ans, a imposé sa suprématie sous le régime du parti unique de 1979 à 1992. C’est d’ailleurs lui qui a dirigé ce régime avant d’être battu lors des premières élections pluralistes par Pascal Lissouba. Il est revenu ensuite au pouvoir en 1997 à la faveur d’une guerre civile, puis a été élu en 2002 et réélu en 2009.
En 2015, le candidat à la présidentielle du 22 mars 2026, a fait modifier la Constitution pour supprimer la limitation à deux mandats présidentiels. Va-t-il manquer sa réélection à la tête du pays ? Certainement pas, au regard de l’issue de ses précédentes victoires, pourtant contestées par l’opposition.
