À l’occasion de la COP29, le Bénin a dévoilé une plateforme nationale innovante pour mobiliser des financements publics et privés en faveur de l’action climatique. Ce dispositif structuré, marque une étape cruciale dans l’engagement du pays pour les Objectifs de Développement Durable (ODD) et ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
Le Bénin franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre le changement climatique en lançant une plateforme nationale de financement climatique, un outil stratégique pour répondre aux défis de l’adaptation et de l’atténuation. Ce dispositif repose sur quatre axes complémentaires.
D’abord, la monétisation du carbone vise à générer 2,5 millions de crédits carbone issus de projets agricoles et énergétiques, dont les recettes contribueront à renforcer la sécurité alimentaire et à freiner la désertification. Ensuite, un soutien budgétaire coordonné, élaboré en partenariat avec des institutions comme le FMI et la Banque mondiale, garantit des ressources stables via un cadre triennal.
Pour attirer les investissements privés, une garantie de 200 millions d’euros sera mise en place, soutenue par une mobilisation de 500 millions d’euros pour financer des projets écologiques. Enfin, un Guichet unique pour le financement local simplifiera l’accès des PME aux financements verts, renforçant ainsi le développement économique durable.
Une initiative avec un soutien d’envergure
Ces initiatives bénéficient d’un soutien international exceptionnel : 1,4 milliard de dollars de l’IDA, 200 millions de dollars du FMI et 195 millions d’euros de la BAD. Selon le ministre Romuald Wadagni, cette plateforme reflète une ambition nationale claire : « transformer les engagements climatiques du Bénin en actions concrètes, tout en attirant les capitaux privés pour intensifier l’impact du pays ». « Notre démarche s’inscrit dans une vision de résultats concrets, à la fois en matière d’adaptation et d’atténuation, pour un avenir durable et résilient », a -t-il indiqué.
Avec cette plateforme, le Bénin ambitionne non seulement de combler son déficit climatique estimé à 10 milliards de dollars d’ici 2030, mais aussi d’inspirer d’autres nations africaines à adopter des solutions innovantes pour un avenir durable.