En Côte d’Ivoire, la cour d’appel d’Abidjan a confirmé, le mercredi 15 janvier, les peines prononcées en première instance à l’encontre de deux membres du mouvement d’opposition Générations et peuples solidaires (GPS), fondé par l’ex-Premier ministre Guillaume Soro. Mamadou Traoré et Kando Soumahoro ont tous deux été condamnés à deux ans de prison ferme dans des affaires distinctes.
Alors que leur défense avait fait appel de leur condamnation dans le troisième trimestre de 2024, deux proches de Guillaume Soro ont le verdict de Tribunal de Première Instance se confirmer. Le délibéré qui a notammment eu lieu à la cour d’appel d’Abidjan a été rapide. L’instance juridique s’est simplement contentée de maintenir les condamnations émises en première instance.
Mamadou Traoré, arrêté le 9 août dernier après avoir publié sur Facebook que du matériel utilisé lors du défilé militaire de la fête de l’indépendance avait été « loué à la force européenne Takuba chassée du Mali », a été reconnu coupable de « diffusion de fausses informations » et de « troubles à l’ordre public ». Il a été condamné à deux ans de prison ferme et cinq ans de privation de ses droits civiques.
Kando Soumahoro, quant à lui, a été jugé pour « troubles à l’ordre public » après avoir participé à une réunion de l’opposition au mois d’août, malgré la dissolution de son mouvement, GPS, par la justice. Les avocats de ce dernier contestent cette dissolution, affirmant que GPS est une association, et non un parti politique, ce qui, selon eux, rend la décision administrative illégale.
Suite à l’arrêt de la cour d’appel, les avocats des deux condamnés ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation pour contester cette décision.