Côte d’Ivoire : 11 militants du PPA-CI de Gbagbo inculpés pour « acte terroriste et complot contre l’autorité de l’État »

Marturin ATCHA
3 min
Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d'Ivoire

Onze membres du PPA-CI de Laurent Gbagbo ont été inculpés pour « acte terroriste » et « complot contre l’autorité de l’État ». L’information judiciaire fait suite aux violences survenues dans la commune de Yopougon dans la nuit du 1er au 2 août.

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En Côte d’Ivoire, des militants du PPA-CI placés sous mandat !

Lundi 11 août, le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a annoncé l’inculpation de onze militants du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo. Ces inculpations font suite aux événements violents survenus dans la nuit du 1er au 2 août dans le quartier de Yopougon à Abidjan.

Selon les autorités judiciaires, un bus de transport public a été incendié, une voiture de police attaquée et ses occupants molestés par un groupe d’individus cagoulés armés de machettes, de gourdins, d’armes à feu et de cocktails Molotov. Le procureur évoque une action préméditée visant à « provoquer une situation de terreur » dans un contexte de tension politique, notamment après l’annonce de la candidature du président sortant à la prochaine élection présidentielle.

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L’enquête a permis l’interpellation de neuf membres du PPA-CI. Lors de leurs auditions, ils ont désigné deux figures politiques proches de Laurent Gbagbo, Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense, et Koné Boubakar, ancien ambassadeur, comme instigateurs des violences. Ces derniers, convoqués par la police, ont été placés en garde à vue durant le week-end.

Ils sont poursuivis pour acte terroriste, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, incendie volontaire et dégradation de biens publics. Le procureur insiste sur le caractère impartial de la justice, affirmant que « les poursuites du parquet ne sont pas faites en fonction des partis politiques ».

Réaction du PPA-CI

Dans un communiqué, le PPA-CI dénonce une répression politique. La commune de Yopougon, bastion imprenable de Laurent Gbagbo est passé sous le contrôle du RHDP d’Alassane Ouattara. Ce important vivier électoral est convoité pour la présidentielle du 25 octobre 2025.

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