Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce mardi 29 juillet, sa candidature à la présidentielle du 25 octobre 2025. Pas surpris, Guillaume Soro, ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire et opposant au régime a fustigé la volonté manifeste du dirigeant de 83 ans de se maintenir au pouvoir.
Présidentielle en Côte d’Ivoire: Guillaume Soro fustige la nouvelle candidature d’Alassane Ouattara
Dans les tuyaux depuis plusieurs jours, la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 25 octobre 2025 est enfin officielle. Ce mardi 29 juillet, au détour d’une déclaration sur la RTI, le Chef de l’Etat a annoncé qu’il va briguer un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. « Je suis candidat parce que notre pays traverse des défis sécuritaires« , s’est-il justifié.
Peu après cette annonce qui suscite énormément de réaction au sein de l’opinion, Guillaume Soro s’est exprimé. Dans une déclaration publiée sur sa page Meta, l’opposant dit regretter la volonté de Ouattara de bafouer les lois ivoiriennes pour se maintenir au pouvoir.
« Alassane Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte. Il est prêt à tout pour pérenniser son pouvoir personnel, au mépris de la paix sociale, de la stabilité du pays et de la sécurité de ses habitants », a écrit le leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS).
Soro craint une nouvelle crise électorale
Exilé en Europe puis rentré en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Niger en 2023, Guillaume Soro craint que cette quatrième candidature de Ouattara ne plonge le pays dans une nouvelle crise électorale. « L’histoire récente de notre pays rappelle combien les violations répétées des règles du jeu démocratique conduisent immanquablement à des crises majeures« , poursuit-il.
Pour finir, l’ancien chef rebelle précise que le peuple de Côte d’Ivoire est placé face à sa responsabilité historique. « Il aura à se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté« , conclut Guillaume Soro.