Le Conseil constitutionnel a publié, lundi 8 septembre, la liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle du 25 octobre. Ils seront cinq à concourir. Les candidatures de l’ancien président Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été rejetées. À l’inverse, celle du chef de l’État sortant, Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat, a été validée.
Présidentielle en Côte d’Ivoire : liste définitive des candidats retenus
Les candidats officiellement pour la présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire sont désormais connus. Alors qu’en 2020 l’opposition avait choisi de boycotter le scrutin, plusieurs figures seront présentes cette année dans l’arène électorale. Parmi elles, Simone Éhivet Gbagbo, ancienne première dame, porte-drapeau du Mouvement des générations capables (MGC), et Jean-Louis Billon, député du PDCI, qui se présente sous la bannière du Congrès démocratique (Code) faute d’investiture officielle de son parti.
La liste compte également Ahoua Don Mello, ancien vice-président exécutif du PPA-CI, récemment sanctionné pour avoir annoncé sa candidature à la magistrature suprême, et Henriette Lagou Adjoua, candidate du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX).
En revanche, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et plusieurs fois candidat à la présidentielle, a été écarté pour défaut de parrainages.
Rejets et contestations
Au total, 60 dossiers de candidature avaient été déposés auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), comprenant les parrainages nécessaires et une quittance de 50 millions de francs CFA (plus de 75 000 euros). Mais le Conseil constitutionnel dans sa déclaration a confirmé l’inéligibilité de Laurent Gbagbo, condamné par la justice, et l’exclusion de Tidjane Thiam, radié des listes électorales en raison de sa nationalité.
Ces décisions ont suscité de vives réactions dans l’opposition. « Le PPA-CI refuse la capitulation devant l’arbitraire et s’oppose à cette autre humiliation de son président », a dénoncé Justin Koné Katinan, proche de Laurent Gbagbo, cité par Jeune Afrique. Ce dernier accuse notamment le pouvoir de ne laisser « aucun autre choix que d’aller à la confrontation politique ».
En attendant la campagne électorale qui va s’ouvrir officiellement le 10 octobre pour s’achever le 23 octobre 2025, soit deux jours avant le scrutin, les réactions continuent de fuser de toute part.