Le ministre d’Etat chargé de l’Agriculture et du Développement rural en Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, s’est prononcé sur la succession du président Alassane Ouattara en 2025. À l’occasion de l’inauguration des travaux du réseau routier de Tanda (Nord-Est), le lundi 17 juillet 2023, il a indiqué qu’aucun membre du RHDP ne peut prétendre succéder à l’actuel Chef d’Etat.
« Inouss tout à l’heure a dit que le président a parlé d’une demi-douzaine, mais moi-même quand on m’a posé la question « qui va être le successeur du président Alassane Ouattara ? », j’ai dit le numéro, il s’appelle Alassane Ouattara, numéro deux, Alassane Ouattara, numéro trois Alassane Ouattara, numéro quatre Alassane Ouattara, numéro cinq Alassane Ouattara, numéro six Alassane Ouattara parce qu’Alassane, le travail qu’il fait là, personne d’autre ne peut faire », a déclaré Kobenan Kouassi Adjoumani. Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de Côte d’Ivoire, aucun cadre du parti au pouvoir n’a la capacité de succéder à Alassane Ouattara.
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En effet, répondant aux questions concernant la succession d’Alassane Ouattara sous le RHDP lors de de l’inauguration des travaux du réseau routier de Tanda (Nord-Est) lundi, le ministre a d’ailleurs, profité de l’occasion pour inviter les ivoiriens à prier pour l’actuel président qui va boucler en 2025, son troisième mandat à la tête du pays. « Prions Dieu qu’il ait une longue vie et qu’il continue toujours de nous diriger jusqu’à ce que lui-même il dit un jour, aujourd’hui-là, je suis fatigué, je vais prendre quelqu’un pour le faire. Nous, on n’est pas pressés, on est avec lui. Soyez rassurés, le président Alassane, il tient bien la barque et jamais, nous n’allons lui demander de nous abandonner. C’est Alassane Ouattara et ce que lui il va nous dire de faire, c’est ce qu’on va faire », a soutenu le président du conseil régional du Gontoungo.
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La probable polémique
Cette déclaration qui visiblement, reste purement politique – car ne prenant pas en compte, les exigences de la constitution en vigueur dans le pays – pourrait susciter beaucoup de réactions et déclencher ainsi une polémique. En effet, le nombre de mandats présidentiels étant clairement défini par la constitution ivoirienne, il n’est donc pas envisageable qu’Alassane Ouattara reste au pouvoir le temps qu’il veut jusqu’à ce qu’il ne soit fatigué au point « de prendre quelqu’un pour le faire » comme le suggère le ministre d’Etat.